Un extrait du chapitre 17 du tome 2 du cœur de l’Oealys

Je ne sais pas pourquoi… Je m’étais mis en tête que le tome 2 du cœur de l’Oealys, la nouvelle reine, devait avoir 29 chapitres. En fait, selon le plan… Il n’y en a que 25! Puisque je viens de terminer le 17e, je commence enfin à voir la lumière au bout du tunnel. C’est très encourageant. Cela veut aussi dire que, même si je vais continuer jusqu’à la fin à vous donner des nouvelles de la progression de la rédaction, je cesserai bientôt de publier des extraits. Je ne vais tout de même pas vous dévoiler la fin du livre! Si?

Bref, je passe au suivant et, pour l’instant, je vous offre un autre petit extrait pour fêter ça!

 

Extrait de la nouvelle reine, chapitre 17:

Harassés par cette allure soutenue, la vision de la forêt par-delà Grimstone nous fut un régal. L’atteindre, y accéder, humer ses parfums, ouïr le chant des oiseaux et le jeu du vent dans les branches, me permit de respirer à nouveau. J’étais de retour chez moi. Enfin. Ma tête s’emplit de voix familière. Une mélodie réconfortante, d’où jaillit une fausse note, une broutille. C’eut été anodin, elle n’aurait pas retenu mon attention, si elle ne s’était répétée. Un bref aperçu des alentours du Sanctuaire, via les yeux d’un tiers, apporta un point d’orgue. Mes épaules s’affaissèrent légèrement. Je soupirai. Les doigts de Paul effleurèrent ma joue.

– Des ennuis?

Je grimaçai un sourire incertain.

– Pourrais-tu prendre soin de Galdor, pour moi?

– Bien entendu.

– Merci…

Je ralentis pour me mettre à la hauteur de notre carriole, et surtout de la jeune femme qui en tenait les rênes.

– Clémence?

– Oui, ma reine?

– Jusqu’à nouvel ordre, toi, et toi seule, es responsable de mes écuries. Tu ambitionnes de devenir ma palefrenière. En attendant d’en avoir les compétences, je t’offre l’opportunité de me prouver que tu as le tempérament et la force nécessaire pour tenir ce poste. Me comprends-tu?

Elle se redressa sur son siège, fière et confiante.

– Parfaitement, ma reine. Je ne vous décevrai pas.

Non… Elle ne saisissait pas… Ça ne tarderait pas.

Dès l’annonce de notre arrivée, un comité d’accueil se forma sur le parvis, mené par Martin Bonnet. Je mis pied à terre, confiai ma monture à Paul et marchai vers eux sur les derniers mètres.

– Soyez la bienvenue chez vous, votre majesté.

– Je vous remercie monsieur Bonnet. Madame Moulard?

L’énergique petite grand-mère se fraya un chemin depuis l’arrière de la foule. Les inconscients qui s’obstinaient à ne pas lui céder le passage se firent pincer ou marcher sur les pieds, sans gêne aucune. Ma mère la suivit dans son sillage.

– Votre majesté, si je puis me permettre…

Mathilde l’interrompit. Elle se planta ostensiblement devant lui et me salua.

– Ma reine.

– C’est un plaisir de vous revoir, madame Moulard. Les chambres ont-elles bien été préparées selon mes instructions?

– Pas exactement…

– Vraiment? Voilà qui est étonnant. Vous m’aviez habitué à plus d’efficacité. Soit… Pour l’instant, les priorités sont de décharger les attelages et d’offrir aux nouveaux arrivant de quoi se restaurer et se rafraîchir. Je vous charge, maman et vous, d’organiser cela. Lorsque vous en aurez fini, rejoignez-moi au salon à l’étage. Vous m’expliquerez les raisons de ce retard et nous verrons ce qui pourra être fait.

Les deux femmes acquiescèrent cérémonieusement. L’étincelle dans leur regard démontrait à quel point elles s’amusaient de ma comédie. Moi, elle me pesait. Je me dirigeai d’un pas décidé vers l’entrée.

– Votre majesté..?!

– Plus tard, monsieur Bonnet!

Je fendis sans hésitation l’attroupement, répondant de-ci de-là à leurs mots de bienvenue. Dissimulée dans un coin, Amélia avait assisté à toute la scène et riait. Je lui tirai l’oreille. Elle s’esclaffa d’autant plus. On ne la changerait pas.

Quelques minutes plus tard, ma mère me retrouva, affalée sur un fauteuil. Madame Moulard et elle n’avaient pas mis longtemps à recruter des volontaires et déléguer les tâches. Elle entra, lestée d’un plateau garni d’une théière, de gâteaux et de fruits frais.

– Nous avons pensé qu’une collation te ferait du bien à toi aussi.

– Merci, maman.

Elle déposa son fardeau sur une table basse et nous servit.

– As-tu réellement besoin d’un compte rendu de la situation?

J’inspirai profondément, lasse.

– J’aurais besoin d’un bain, d’un peu d’intimité, d’une longue nuit de sommeil dans mon lit, mais non, pas de cela.

– Il me semblait bien.

– Oh maman… Je suis navrée que tu es eu à endurer cela. J’aurais dû l’envisager, le prévenir.

– Ne t’inquiète pas. Nous en avons profité pour nous reposer.

– Je t’en demande trop… Tu as le droit de refuser. Tu le devrais, parfois…

– Ne dis pas de sottise! Que ferais-je de mes journées? Me prélasser et me laisser servir? Non, merci! Ce n’est pas pour moi. Je m’ennuierais. Je considère la notion d’éphémérité des vacances comme leur meilleur aspect. Mathilde et moi ne les aurions pas trouvées si plaisantes si nous n’avions su que tu reviendrais très vite y mettre bon ordre. D’ailleurs, que comptes-tu faire?

– M’entretenir avec lui, je présume. De préférence avant qu’il ne se croie autorisé à entrer dans la section royale à son gré. Il n’en est pas loin…


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