Les chroniques du don du loup d’Anne Rice

Les chroniques du don du loup d’Anne Rice

Nous avons tous des auteurs qui nous ont marqués, en bien ou en mal. Pour moi, l’une de ceux qui sortent du lot est Anne Rice. Après avoir vu Entretien avec un vampire au cinéma, j’avais lu le livre et je l’avais adoré. Avec elle, j’avais surtout appris l’importance de la vision de l’auteur sur le récit, peu importe son thème ou son genre. Dans ce premier tome de la chronique des vampires, il y avait une scène où Louis trouvait de la beauté dans un dépotoir. À l’inverse, il serait possible de rendre une histoire d’amour romantique complètement glauque avec juste un mot çà et là bien choisi. Ai-je bien retenu cette leçon? Pour le savoir, il suffit de me lire! En attendant, je viens de terminer Les chroniques du don du loup d’Anne Rice. Il y avait très longtemps que je n’avais rien lu d’elle. Comment se sont passées mes retrouvailles?

les chroniques du don du loup, tome 1: Le don du loup
Synopsis tome 1 : Le don du loup

Quand le San Francisco Observer l’envoie écrire un article sur l’incroyable demeure de la famille Nideck, perchée sur un balcon rocheux surplombant le Pacifique, Reuben, vingt-trois ans, est loin de se douter que sa vie va en être bouleversée. Il est accueilli sur le seuil par l’énigmatique et troublante Marchent Nideck, qui s’apprête à vendre la propriété héritée d’un oncle, disparu dans des circonstances étranges vingt ans plus tôt. Une irrésistible alchimie s’opère entre Marchent et le jeune homme qui se laisse volontiers séduire. Mais leur nuit idyllique tourne au cauchemar quand Reuben est violemment attaqué – et mordu – par une bête sauvage que les ténèbres l’empêchent d’identifier.

Commence alors pour lui un processus de transformation à la fois terrifiant et exaltant. Et bientôt, partagé entre horreur et euphorie, entre l’acceptation de son sort et la peur de ce qui l’attend, Reuben se découvre des pouvoirs d’homme-loup. Tout en s’efforçant de protéger son terrible secret, il devra répondre à certaines questions qui mettent en jeu son identité profonde. Pourquoi a-t-il reçu le don du loup ? Quelle est sa vraie nature ? Et existe-t-il d’autres créatures à son image ?

les chroniques du don du loup, tome 2: Les loups du solstice
Synopsis tome 2 : Les loups du solstice

C’est le début du mois de décembre, et il fait gris et froid dehors. Dans les majestueux foyers du grand manoir de Nideck Point, le bois de chêne brûle joyeusement. Les Morphenkinder s’apprêtent à célébrer à leur façon le rituel païen du solstice d’hiver. Tout le monde est invité, même ceux de leur race qui pratiquent encore le sacrifice humain…

Reuben Golding, dernier à avoir reçu le Don, accepte encore difficilement sa nouvelle nature d’homme-loup, luttant pour contrôler ses désirs et sa soif de sang. Tiraillé entre son amour pour la lumineuse Laura, une humaine prête à embrasser son destin, et sa terreur de lui imposer une vie de paria, il se réfugie dans les préparatifs de la fête. Mais quand un spectre du passé, tourmenté et muet, apparaît dans l’obscurité de Nideck Point, Reuben doit faire un choix qui changera l’avenir des hommes-loups pour l’éternité.

Dans la forêt, le vent hurle, apportant la rumeur d’un étrange purgatoire et d’esprits séculaires qui possèdent leurs propres pouvoirs occultes. Reuben et ses compagnons se retrouvent au cœur d’un conflit immémorial. Qui sortira vainqueur de la nuit du solstice ?

Mon avis

Habituellement, je fais mes propres résumés des tomes. En quelque sorte, cela fait partie de ma critique. J’y dis ce que j’ai compris et retenu du livre, ma propre vision. Cette fois, je ne l’ai fait pas pour quelques raisons, que je vous laisse deviner… 😉

J’ai longtemps réfléchi à comment j’allais débuter cette critique. Finalement, j’y ai adjoint un petit prologue improvisé. Le fait est que j’ai beau faire un seul article pour deux livres allant ensemble, mon avis diverge fortement de l’un à l’autre. Alors je vais devoir les traiter séparément.

Avec ses chroniques du don du loup, Anne Rice amène une nouvelle version originale du mythe du loup-garou. Une origine inédite, une manière d’être différente. Et pour tous ceux connaissant son œuvre, l’originalité s’arrête là. Elle a traité le sujet en recyclant des idées de sa chronique des vampires. Reuben, tout comme Lestat avant lui, a été mordu contre son gré, sans savoir ce qui lui arrivait, et a été abandonné à son sort, obligé de découvrir sa nature par lui-même. Félix, tout comme l’une des premières vampires, a suivi l’évolution de sa lignée humaine et est resté proche d’eux, et cela a créé des complications. Le tout en un condensé un peu plus fade. Est-ce à dire que je n’ai pas aimé? Au contraire, j’ai adoré ce premier tome, mais je suis consciente que cette appréciation est peut-être teintée d’une touche de nostalgie. Si je le relisais ou si ça ne faisait pas tant d’années que je n’ai plus lu d’Anne Rice, je ne sais pas si j’aurais la même opinion.

Je vais vous faire un aveu. Je n’aime pas Noël. Certes, depuis que je vis avec mon mari, nous décorons notre sapin, nous nous gâtons mutuellement, je cuisine un réveillon et nous passons ensemble une agréable soirée. Mais, cette fête vient pour moi chargé d’un tel bagage que c’est plus fort que moi, je l’appréhende à chaque année comme un très mauvais moment à passer. Alors, si on me sert un livre se baignant dans la magie de Noël… Elle ne fonctionne pas très bien sur moi, cette magie… Le résumé officiel des loups du solstice peut bien raconter ce qu’il veut, l’intrigue est noyée dans les traditions de Noël présentes, anciennes et païennes. Le comble étant, vers la fin, quand après nous avoir fait longuement anticiper une certaine retrouvaille… on n’y assiste pas du tout, mais on a droit à un long discours sur la fin du temps des fêtes et le retour à celui appelé le Temps ordinaire. Ggggrrrrr… C’était prometteur sur papier. Dans les faits, je ne l’aurais pas lu, ça ne m’aurait pas manqué. Mais, là encore un petit bémol. L’aurais-je davantage apprécié si l’histoire s’était déroulée à une autre période de l’année?

En résumé, la plume d’Anne Rice est toujours aussi agréable à lire. J’ai retrouvé ce qui m’avait tant plu chez elle, sa capacité à mettre de la douceur et de la beauté là où on ne penserait pas en trouver. Par contre, on pourrait se demander si cette auteure prolifique, après tout ce qu’elle a écrit, ne commencerait pas un peu à s’essouffler. Je vous laisse découvrir Les chroniques du don du loup d’Anne Rice et vous me direz ce que vous en aurez pensé!


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