Avana, tome 1 : La prophétie du Druide d’Annie Lavigne

Avana, tome 1 : La prophétie du Druide d’Annie Lavigne

Entre la neige et les températures sous 0, il est un peu difficile d’y croire, mais le printemps arrive bientôt. La preuve étant que nous avons avancé l’heure en fin de semaine. De quoi rêver d’aller s’asseoir au parc, au soleil, avec un bon livre. En attendant, c’est bien au chaud qu’en service presse je viens de lire Avana, tome 1 : La prophétie du Druide d’Annie Lavigne et en la remerciant de sa confiance, je vous en parle!

Avana, tome 1 : La prophétie du Druide d’Annie Lavigne
Synopsis

Une prophétie avait annoncé la venue d’un être mi-mortel mi-divin qui ouvrirait le portail entre les mondes aux maléfiques Seigneurs Fomorés. Avide de domination, une sorcière s’allia à eux pour qu’ils l’aident à duper le dieu Lug afin qu’elle conçoive cet enfant. Prévenus, les hommes se mirent à sa recherche. Ils la retrouvèrent alors qu’elle était affaiblie par la naissance. Ils en profitèrent pour se débarrasser d’elle et amener la nouveau-née. Car il était également dit qu’un jour elle sauverait l’île Verte.

Adoptée par Amorgen, Avana est élevée parmi les Ulates, telle l’une d’entre eux, ou presque. Elle se sent différente, rejetée. Et puis, il y a parfois de ces allusions à ses origines dont elle ignore tout. Déchirée entre l’ombre et la lumière, saura-t-elle trouver sa place? Est-ce là où elle a grandi ou ailleurs? Jusqu’où la mènera son destin, et cette prophétie.

Mon avis

Je suis mitigée. Si vous avez déjà lu mes articles, ce n’est pas un mystère, j’ai un faible pour l’Histoire. Je ne prétends pas être une spécialiste, loin de là. Cependant j’ai beaucoup de mal à résister à un livre qui veut s’en servir comme cadre. Par contre, en contrepartie j’ai tendance à l’aborder de manière plus critique. Sachant cela et qu’Avana, tome 1 : La prophétie du Druide d’Annie Lavigne se passe il y a 2000 ans, en Irlande et Écosse. Est-ce que cela a été un souci?

Eh bien non.  Je connais certaines mythologies mieux que d’autres et j’avoue que celle-ci se situe dans les autres. En victime de la lecture fantasy consommée, j’associais les Tuatha de Danann aux elfes. Pas brillant, je l’avoue. Une rapide recherche a corrigé mon erreur et m’a permis de reconnaître que, heureusement, l’auteure semblait en savoir davantage que moi. À mon sens, elle a très bien exploité cet aspect. Le décor dépeint avec sa magie, ses dieux, les Fomorès et les divers niveaux de réalités est crédible, riche et bien dosé. Ce n’est pas qu’un prétexte pour un récit qui aurait pu se dérouler n’importe où ailleurs, ni un fourre-tout où elle aurait exhibé ses connaissances plutôt que les intégrer. Avec Avana, tome 1 : La prophétie du Druide d’Annie Lavigne, sur les ailes de l’imaginaire, il nous est offert un voyage vers le passé très intéressant et apprécié.

Rédiger d’une plume fluide et agréable à lire, l’intrigue est classique. Ce qui n’est pas un mal en soi. Il y est question de l’éternelle dichotomie entre le bien et le mal. On y suit les aventures d’Avana qui non seulement est confrontée à cette dualité en elle, mais également par celle à laquelle semble la destiner la prophétie. Pour une part, et c’est assez logique pour un premier tome, c’est un récit initiatique, plein de rebondissements, où elle se cherche, où elle cherche des réponses et à se comprendre, pour devenir celle qu’elle rêverait d’être.

Plutôt prometteur jusqu’ici, n’est-ce pas? Mais, c’est là que ça se gâte. Les mécanismes pour faire avancer l’intrigue sont teintés de facilité. Le plus commun est le silence. Personne ne veut jamais rien dire à Avana et l’accent est mis là-dessus puisque ça se répète plusieurs fois avec des justifications qui ne fonctionnent pas avec moi. D’un autre côté, si l’on tait des choses aux personnages, aux lecteurs on en dit trop. « Ce qu’elle ne savait pas, c’était que… » Si le personnage ne le sait pas, ai-je vraiment besoin de le savoir? Ne peut-on pas me le montrer au lieu de me le dire lorsqu’il l’apprendra?

Petite parenthèse. Une critique est un équilibre délicat entre objectivité et subjectivité. J’essaie d’être constructive, mais je ne peux pas reléguer aux oubliettes mes goûts personnels. Il s’avère que pour moi le silence en tant que source de conflit doit être utilisé à très petite dose et très bien justifié. Ça et qu’on vienne m’expliquer ou me dire ce qui n’a pas besoin de l’être ont tendance à nuire à ma lecture. Vous comprendrez donc pourquoi j’ai dit d’entrée jeu être mitigée…

Hélas, à ce point, cela teinte un peu le reste. Quand tout semble trop bien s’arranger pour faire avancer une histoire dans une direction, les événements peuvent se succéder trop vite et laisser une impression de superficialité. De même, le temps n’est pas mis pour approfondir les personnages. J’ai le sentiment que sur papier, ils ont été très bien élaborés et réfléchis, mais que ça ne s’est pas traduit dans le récit et à cause de ça, je n’ai pas vraiment réussi à m’attacher à eux.

En résumé, je suis pointilleuse. Avana, tome 1 : La prophétie du Druide d’Annie Lavigne a de bons éléments, ne serait-ce que ce côté historique que j’ai bien aimé. Il a aussi ses faiblesses. Mais voilà, les 2 principaux points qui m’ont dérangé ne vous causeront peut-être aucun souci! Si c’est le cas, vous pourriez apprécier cette histoire. À vous de vous faire votre opinion.


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