Le Cerf blanc de Brigitte Lurton

Le Cerf blanc de Brigitte Lurton

Mon dernier article remonte à un certain temps. Je pourrais vous en expliquer les raisons, car il y en a et elles sont excellentes, mais ce ne serait pas très intéressant et je ne suis pas ici pour m’épancher. En lieu et place, en remerciant l’auteure de sa confiance, je vais plutôt vous parler du dernier sp qui m’a été confié par Librinova, soit Le Cerf blanc de Brigitte Lurton.

Le Cerf blanc de Brigitte Lurton
Synopsis

Lors d’une partie de chasse, la veille de son mariage, le prince héritier aperçoit le mythique cerf blanc. Dans l’espoir d’enfin entrer dans les bonnes grâces de sa mère, il part seul, sans ses courtisans, à sa poursuite. Hélas, lors de la mise à mort, il est mystérieusement attiré à l’intérieur d’une tour, qui ne semble avoir aucun accès.

La reine régente, loin de s’attrister de sa disparition en profite pour le remplacer par son frère cadet, plus à son goût, et concrétiser certaines de ses ambitions. Quelles en seront les conséquences pour le royaume?

Mon avis

La première question que je me suis posée en recevant Le Cerf blanc de Brigitte Lurton a été : Doit-on juger ce livre à sa couverture? Bon, je vais être honnête, ma première impression avait été qu’elle était très moche. Je ne la trouvais pas attirante du tout. Puis, on m’a fait remarquer qu’elle était surtout classique. Ce n’est pas faux. Avant le grand avènement de l’infographie, les livres ressemblaient à ça. Alors, on pourrait se demander… Était-ce volontaire ou est-ce dû à un manque de moyen financier? Comme c’est une autoédition, les 2 sont possibles. Mais, pourquoi l’auteure aurait-elle pu faire sciemment ce choix?

Parce que Le Cerf blanc de Brigitte Lurton est un livre étrange. Attention, le terme étrange n’est pas ici à prendre dans son sens péjoratif, ni positif d’ailleurs, mais de la manière la plus neutre. Il semble fortement inspiré des classiques, dont pourrait être inspirée la couverture. Par les mécanismes, le vocabulaire, la structure des phrases, il a quelque chose de vieillot, avec néanmoins une très légère teinte contemporaine. Ce style assez unique de nos jours ne devrait pas laisser indifférent. Soit on aime, soit on déteste. Pour ma part, je me situe dans un entre-deux. Ma lecture était agréable, mais je n’ai pas vraiment accroché. Autrement dit, je lisais avec plaisir, tout en refermant le livre sans difficulté ou sans ressentir une envie pressante de connaître la suite.

Cela étant, la plume de l’auteure, pour peu que mon analyse ait vu juste jusqu’ici et qu’elle n’ait pas été totalement horrifiée par mes propos, était efficace. Ce n’est pas si simple de mettre de côté les codes courants pour se retourner vers le passé tout en restant constant et crédible. En cela, c’était une réussite.

L’intrigue en elle-même est assez simpliste, quoique bien mené. Avec le résumé, j’en dévoile la majeure partie, je ne peux guère en dire davantage. En gros, le terme abordé dans Le Cerf blanc de Brigitte Lurton est assez universel. Le mal que peuvent causer les dérives de mauvais dirigeants, et jusqu’où cela peut aller. C’était vrai dans le passé et ça l’est toujours aujourd’hui.

Quant aux personnages… C’est assez particulier. Ils sont clichés, inutile de se voiler la face. Mais, en même temps, ils sont cohérents. Ils collent parfaitement avec l’histoire qui nous est contée. Le message, ou la morale, ne passerait pas aussi bien s’ils étaient différents. D’un autre côté, ils sont tous assez superficiels. Il n’y a pas de psychologie poussée ou de richesse dans les personnalités. Cependant, c’est comme si ce n’était pas non plus si utile. Peut-être parce qu’on ressent une certaine complexité entre les lignes ou que c’est l’avantage du cliché, il n’a plus besoin d’être expliqué.

En résumé, Le Cerf blanc de Brigitte Lurton est un livre étrange, mais intéressant. Inspiré d’un style classique et vieillot, parsemé de touches de préoccupations contemporaines au milieu d’un décor moyenâgeux, il sera une agréable découverte pour les nostalgiques d’une littérature passée. À tout le moins, à n’en pas douter, cette lecture se distingue de toutes celles que j’ai pu avoir au cours des derniers mois. Juste pour cela, ça en valait la peine.


Commentaires

Une réponse à “Le Cerf blanc de Brigitte Lurton”

  1. Avatar de Brigitte Lurton
    Brigitte Lurton

    Bonjour,

    Merci pour votre commentaire sur «le Cerf Blanc». Vous avez effectivement compris le but du texte, qui n’est pas un thriller, mais plutôt un conte cruel, une constatation intemporelle de la folie du pouvoir. J’ai écrit un autre texte, également paru chez Librinova, qui est une «Autobiographie de Barbe-Bleue». Dans celui-là, j’ai cherché à comprendre le pourquoi d’un féminicide, comment il se raconte lui-même, et le profil de ses épouses, car il n’y a pas d’assassin sans victime.
    Cordialement à vous,

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