Voilà près d’un mois que je n’ai pas écrit de critiques. Si vous vous posez la question, non, je n’ai pas arrêté de lire et je n’ai pas pris de retard dans mes engagements de services presse. Certes, je manque toujours d’un peu de temps pour la lecture, mais le problème est ailleurs. Je suis tombée sur une première, un livre sur lequel je n’avais presque rien de bon à dire. C’était au point où ça m’aurait fait mal au cœur de publier un tel article. Alors, j’ai demandé à ne pas l’écrire. Ceci explique cela.
Depuis, en service presse, j’ai lu un autre livre, Theorann, tome 1 : La Naissance du Crépuscule de Eléa Lodvak. Si vous lisez ces lignes, vous savez d’ores et déjà qu’il n’est pas si mal que ça, sinon je n’en parlerais pas. Mais, qu’en ai-je vraiment pensé? En remerciant l’auteure de sa confiance, allons voir cela!
Synopsis :
La mort d’Angèle avait bouleversé la vie d’Ambre. Le jour de ses obsèques, elle s’était découvert un don étrange. Celui de faire apparaître une porte menant vers une autre dimension où elle avait pu revoir sa sœur jumelle, un trop bref instant. Elle s’était promis de la retrouver. Jour après jour, durant des années, elle la chercha, en vain.
Ainsi débuta la quête d’Ambre. Une quête qui, combinée à une fuite pour sauver sa vie, devait la mener sur les terres de Theorann, un monde de danger où rien n’est simple. À l’aube d’une guerre, saurait-elle distinguer ses alliés et amis de ses ennemis? Réussira-t-elle à trouver ses réponses, à dénouer les mystères de Theorann?
Mon avis :
Ce qui est amusant quand on regarde une parodie, c’est de relever toutes les références aux autres films. Pourquoi je raconte cela?! Non, ce n’est pas parce que Theorann, tome 1 : La Naissance du Crépuscule de Eléa Lodvak est une farce. Que ce fut volontaire, involontaire, une coïncidence ou une fausse idée que je me suis faite, j’ai eu l’impression, en particulier dans la première moitié du livre que l’auteure s’était inspirée de beaucoup de films, séries télé ou livres. Non pas que ça manquait d’originalité ou que je l’accuse de plagiat, loin de là! C’est juste que je notais plein de petits clins d’œil qui me rappelaient autre chose et que je trouvais cela rigolo… Eh bien… Un peu sur le concept des parodies, ce qui m’y avait fait penser. Mais cela n’étant peut-être que pure spéculation, nous fermerons cette parenthèse, pour en ouvrir une autre.
La notion de coup de cœur est subjective. Elle ne tient pas tant de la raison que du cœur et ne s’explique pas toujours. Theorann, tome 1 : La Naissance du Crépuscule de Eléa Lodvak n’en a hélas pas été un pour moi, mais… Je ne saurais dire exactement pourquoi. Ce qui signifie surtout que pour faire une critique objective pesant le pour et le contre, je devrai chipoter sur les détails. Alors pardonnez-moi à l’avance si je devais mentionner des points négatifs qui n’en valent vraiment pas la peine.
Dans Theorann, tome 1 : La Naissance du Crépuscule de Eléa Lodvak, nous suivons principalement les aventures d’Ambre qui est obsédée par l’idée de retrouver sa sœur. Une idée farfelue, a priori, quand on songe qu’elle est morte. Mais, est-ce vraiment si simple quand on a comme elle la possibilité de voyager dans les dimensions mortuaires et qu’on l’y a vu une fois? Cette quête affecte tous les aspects de sa vie, autant avant qu’après son arrivée à Theorann. À travers elle, on explore les effets que peut avoir le manque d’une personne très chère sur les futures relations affectives.
Il s’agit là, comme son titre l’indique, du premier tome de la série, avec tout ce que ça implique. Dans une grande aventure, l’auteure nous pose les bases d’un monde riche et complexe. Theorann n’avait pas toujours été tel que le découvre Ambre. Que s’est-il vraiment passé? Comment, pourquoi, est-ce arrivé? Pourra-t-il redevenir ce qu’il a été ou une potentielle guerre le mènerait-il à quelque chose de totalement différent? Autant dire que si nous avons des réponses, nous finissons avec davantage de questions qui devront attendre le tome suivant. Si je voulais être pointilleuse, (Ne vous plaignez pas, je vous avais prévenus!) à vouloir créer un monde vraiment différent, l’auteure a laissé filtrer quelques petites incohérences. Par exemple, là-bas, tous les habitants se nourrissent exclusivement de ressource, une sorte de liquide ou breuvage qu’ils trouvent dans des sources. Pourtant, en visitant une maison qui avait été pillée, notre héroïne entre dans une cuisine et y trouve une casserole. Pourquoi y avait-il cela? Ils ne cuisinent pas!
En ce qui concerne les personnages, ils sont bien conçus et attachants. Ambre est à la fois douce, généreuse, courageuse, combative et tenace. Hellequin est… beaucoup de choses, ça dépend du moment. Et Hùlra, c’est un brave papa ours. Je plaisante pour ce dernier, mais l’image n’est pas si mal trouvée. Chacun a sa personnalité bien campée et est loin d’être ennuyeux. Dans ce type d’histoire, les liens qui se tissent entre les personnages sont la plupart du temps teintés d’une certaine prévisibilité. On voit arrivé un protagoniste et on se dit : « ah oui, ces deux-là vont finir ensemble ». Dans ce cas-ci, sans quitter le confort tranquille des attentes du lecteur, ils dévient juste assez de la voie pour arriver à nous surprendre parfois, ce qui est plaisant.
Quant à la plume de l’auteure, elle est fluide et agréable à lire. Cependant, je disais que je ne sais pas pourquoi Theorann, tome 1 : La Naissance du Crépuscule n’a pas été un coup de cœur pour moi. Si je voulais chercher une piste, elle serait peut-être ici. Oui, Eléa Lodvak écrit très bien, je ne reviens pas là-dessus. Toutefois, je ressentais comme un certain potentiel encore inexploité, comme si sa plume pouvait et avait besoin d’être aiguisée par l’expérience et que percevoir ce qu’elle pourrait être me laissait un peu sur ma faim. Je sais, encore une fois… détail, détail, détail!
En résumé, Theorann, tome 1 : La Naissance du Crépuscule de Eléa Lodvak est un excellent livre qui vaut la peine d’être lu et qui donne envie de connaître la suite. N’est-ce pas là le plus important?!
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