Il y a des moments où je me dis que ce pourrait être une bonne idée de me créer une entrée en matière standardisée pour mes lectures. Ce serait ennuyeux, mais tellement pratique quand je manque d’idées ou d’une accroche pour débuter mes articles! En attendant de me pencher sur cette question, en service presse, je viens de terminer Zana de Sonia Perez et en la remerciant de sa confiance, je vous en parle!
Synopsis :
Il y eut d’abord les rêves. Des cauchemars où dans la peau d’une autre elle était traquée tel un animal. Troublant, mais il n’était pas très difficile de leur trouver une explication rationnelle. Zana est l’une des premières femmes tireuses d’élites à travailler dans le RAID. Son contrat arrive à terme et, en dépit de ses excellents résultats, il ne sera pas renouvelé. Son futur est incertain. Il y a de quoi troubler son sommeil. Mais, s’il y avait une autre raison?
De ces antécédents familiaux, Zana sait peu de choses. Si ce n’est que sa famille maternelle serait originaire de Géorgie et qu’elle porte le prénom de son arrière-grand-mère. Et voilà qu’un reportage à la télévision parle de cette « femme-sauvage ». Elle se serait elle aussi appelée Zana et elle ressemble à celle qu’elle est dans ces fameux rêves… Un test ADN lui confirme son lien de parenté et l’embarque dans une course-poursuite où se mêlent secret d’État et expériences génétiques. Qu’y a-t-il vraiment derrière toute cette histoire?
Mon avis :
Il est bon de savoir en commençant qu’une « femme-sauvage », à qui on aurait donné le nom de Zana, aurait bel et bien été capturée en Géorgie au 19e siècle et qu’elle aurait eu 4 enfants. Qui elle était et ce qu’elle était vraiment reste assez mystérieux. Une rapide recherche sur le net vous mènera à des théories oscillant entre la femme préhistorique, la femme-singe et le yéti. Pour l’instant, ce qu’il faut retenir c’est que Zana de Sonia Perez s’est inspiré de cet événement factuel. Une interprétation libre de ce qu’il pourrait advenir à sa descendance aujourd’hui.
La première chose que j’ai remarquée à propos de ce livre, c’est que certains des thèmes abordés sont d’actualité, surtout en ce moment. Une femme qui excelle à son poste, mais qui se fait renvoyer pour la faute de ne pas être un homme, c’est hélas récurrent. La science jetant aux orties la déontologie et la morale pour une cause supérieure, c’est une peur connue, qui mérite qu’on demeure vigilant, et qui a été attisée au cours de la dernière année par un fléau encore pire, les complotistes.
Une part de l’intrigue dans Zana de Sonia Perez repose sur ce qui se dit à la télévision et dans les journaux. Elle se voit pourchassée et condamnée à cause d’eux. Mon côté un peu cynique se dit que c’est un peu trop facile. Les journalistes font des enquêtes, vérifient leurs sources. Ils n’auraient pas pu tous la condamner sans preuve parce que ça faisait l’affaire de quelques-uns. Mon côté encore plus cynique me dit que c’est justement l’un des arguments des complotistes. Qu’on ne peut plus croire les médias! Qu’ils sont à la solde des gouvernements! D’accord, mais comme personne de sensé n’irait non plus porter foi au premier venu dans son sous-sol qui tente de nous démontrer qu’une souris est un cheval parce qu’elle a 4 pattes et une queue, n’avons-nous le choix qu’entre être manipulé ou ignorant? Où sont passées la liberté de la presse et la recherche de la vérité? Je digresse, mais il est vrai que l’utilisation des médias dans ce livre m’a vraiment fait penser à tout cela. Vous comprendrez pourquoi que je trouvais cela d’actualité.
Pour en revenir au récit lui-même, Zana est une jeune femme forte, compétente et qui ne se connait pas très bien elle-même. On découvre au fil de l’histoire le besoin qu’elle avait, et dont elle avait ignoré l’ampleur, de retrouver ses racines pour se trouver elle-même. Évidemment, cela ne se fait pas dans les meilleures conditions et si les réponses dépasseront ses attentes, ce ne sera pas sans épreuves. C’est un personnage complet, avec ses forces et ses faiblesses, attachant et même si certaines de ses réactions ont pu me sembler simplistes, en toute honnêteté, elles étaient aussi très crédibles. Elle a droit à sa propre personnalité, après tout! Puisqu’elle prend beaucoup de place dans l’histoire, qui est focalisée sur elle, il y a peu à dire sur les autres personnages. Ils ne sont pas aussi développés. Ce qui n’est pas un problème un soi. Ils n’en sont pas moins cohérents, on en sait suffisamment pour avoir envie d’en savoir encore plus et ils arrivent tout de même à nous réserver quelques surprises.
En ce qui concerne la plume de Sonia Perez, je vais y aller crument, Zana est son premier livre et ça se voit. Elle écrit très bien, mais le talent ne remplace pas l’expérience. Elle est tombée dans plusieurs des petits pièges typiques des nouveaux auteurs. Ce qui rend encore plus remarquable le fait que son livre, on le dévore. Même si le sujet en lui-même ne l’est pas, c’est une lecture légère, un tantinet addictive et très agréable. Je ne me suis pas ennuyée une seule minute. Avoir eu plus de temps pour lire, je l’aurais terminé il y a des jours!
En bref, Zana est le premier livre d’une auteure très prometteuse. On pardonne facilement les quelques fausses notes en se perdant dans cette aventure pleine d’action et de rebondissements. Aurez-vous, vous aussi, envie d’en percer les mystères?
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