J’ai eu une surprise tout récemment. Entre mon gros intégral d’intégrales et mes services presse, je n’ai plus fait suffisamment d’achats sur Amazon au cours des 12 derniers mois. Je ne peux plus poster de commentaires! Quand je pense au budget que je passais en livres, c’est à ne plus rien y comprendre! Comme quoi, il est peut-être temps que je vois à réorganiser mon horaire pour lire davantage. En attendant, en service presse encore une fois, je viens de terminer Mélodie sans paroles de Marianne Clogenson et en la remerciant de sa confiance, je vous en parle!
Synopsis
Été 1982. Les Olwan, un groupe faisant fureur en France, en particulier auprès des adolescentes, entame une tournée à travers tout le pays. Pour sa ressemblance avec une autre femme, Agnès, une prostituée, se voit offrir de les accompagner. Ça tombe bien, elle doit fuir les conséquences de s’être défendue après avoir commis le crime d’espérer changer de vie. Tout ce qu’elle veut maintenant, c’est retrouver son enfant.
Derrière les apparences, il y a ses vérités cachées. Telle une mélodie dont les paroles nous échappent. Difficile à trouver, encore davantage à écrire.
Mon avis
Dans toutes choses, il y a plusieurs aspects. Bien sûr, selon les situations, certains sont plus évidents que d’autres. Il n’en reste pas moins, qu’en cherchant bien, on peut toujours trouver du bon et du mauvais. Dans une Mélodie sans paroles, Marianne Clogenson a choisi de faire ressortir le côté sordide de la prostitution, de la corruption policière ou derrière le glamour du vedettariat.
Un jugement bien dur pour débuter une critique. Pourtant, est-ce mauvais en soi? Pas nécessairement. Bon, je le reconnais, c’était peut-être une vision un peu trop négative pour mes goûts personnels, ou mon humeur du moment. Cela étant, je considère qu’en littérature, ne serait-ce que pour faire réfléchir, on doit pouvoir parler de tout. D’une talentueuse plume plutôt neutre, ne s’embarrassant pas d’un enthousiasme malvenu ni ne fourrageant dans la fange inutilement, l’auteure a su, en l’occurrence, le faire avec bon goût. Ce qui est une réussite pour un récit qui vous fera davantage grimacer de dégoût que sourire.
Petite parenthèse importante pour ceux qui ne l’auraient pas compris. Évitons tout malentendu et disons les choses clairement. Pour moi, Mélodie sans paroles de Marianne Clogenson est un bon livre. Cette évaluation toute personnelle ne relevant que de mes préférences. Toutefois, sordide et dégoût étant des termes assez délicats à associer à un livre je me dois de préciser qu’ils ne concernent pas la qualité dudit livre, mais sont en rapport avec le sujet abordé. Vous reconnaîtrez que lorsqu’on parle de l’entraînement d’une prostituée pour la briser avant de la mettre sur le trottoir, on est loin du pays des bisounours! Tout le monde a saisi? Je ne recevrai pas de briques par la tête? C’est bon, on continue!
Mélodie sans paroles de Marianne Clogenson c’est l’histoire des Olwan et de leur tournée lors de cet été 1982. On y découvre les membres du groupe, un en particulier, leur histoire et tous les destins qui s’entremêlent au leur. Celui du mafieux, d’Agnès qui cherchent à le fuir, du ripou sur le point de prendre sa retraite qui prépare son successeur, de bohémiens et même de deux enfants portant le même prénom. Bien des personnages issus de divers horizons et… c’est triste à dire, je n’ai réussi à m’attacher à aucun.
Encore là, ce n’est pas si grave. C’est peut-être moi, ou la situation. Ou c’est peut-être dû au fait que certains personnages sont davantage définis par ce qui leur arrive que par ce qu’ils sont. Ou que je n’ai pas spécialement d’attirance pour les méchants. Franchement, rendu là, c’est faire une autopsie après coup pour tenter de découvrir le comment du pourquoi alors que la vérité toute simple c’est que ça n’a pas nui à ma lecture. Je les prenais comme ils étaient. La construction du récit me semblait naturelle. Alors tenter d’expliquer un ressenti ou de refaire le monde en me disant que si ci ou cela avait été différent, et je ne sais pas quel aurait pu être ce ceci ou ce cela, j’aurais plus aimé le livre, est-ce vraiment utile? Surtout, et je le répète, que même s’il est un peu sombre pour moi, c’est un bon livre.
Un livre qui, en résumé, saura se faire apprécier au mieux si le lecteur est dans le bon état d’esprit. Si vous avez besoin de vous remonter le moral, Mélodie sans paroles de Marianne Clogenson ne sera pas la meilleure option. Passez votre tour et revenez un autre jour! Sinon, c’est une intéressante découverte qui vaut la peine de s’y arrêter et qui vous replongera dans la France des années 80.
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