Je l’ai dit, redit et répété, je n’aime pas les nouvelles. C’est trop court pour moi. En contrepartie, et dans une logique certaine, j’ai un faible pour les gros livres dans lesquels que je peux me perdre allègrement, tant qu’ils ont quelque chose à dire. Pour cela, un Kindle a les défauts de ses qualités. Peu importe la taille du volume, dans ma main ils se présentent tous de la même manière et avec le même poids. Ce qui fait que si j’ai oublié ou négligé de vérifier le nombre de pages, je peux me faire surprendre… Oui bon, d’accord! J’en viens au fait et je l’admets, je suis en retard! En service presse, je viens de terminer Vandi’a : l’Origine de Markus Charret. Avec ses 653 pages, j’aurais eu de quoi me pourlécher de plaisir anticipé, si je ne l’avais pas remarqué trop tard et n’avait pas de ce fait très mal géré mon temps. Cet article aurait dû être publié avant le 30 juin… Promis, j’irai me taper sur les doigts, mais après vous en avoir parlé, en remerciant, au passage, l’auteur de sa confiance.
Synopsis
Ao créa les dieux, et les dieux créèrent Vandi’a, la terre des Pensants.
Septième ère du monde neuf, une nuit calme sur les berges d’un marais séculaire. Garman assiste à l’illumination d’Évéal, son maître. Les dieux véritables, jusque-là inconnus des mortels, ont appelé leur élu : ils le veulent trouver le Savoir d’Ao afin de le transmettre à tous les Pensants.
Démarre alors un tumultueux voyage jusqu’aux confins du Connu, durant lequel l’élu et son disciple devront se contenter des bien maigres indices laissés par les divinités. De rencontres insolites en périls imprévus, ils vont ainsi arpenter nombre de terres mystérieuses et atteindre le cœur du Créé, où les secrets du Grand Tout les attendent dans l’obscurité.
Vous découvrirez ces derniers, tels que finalement reportés par l’élu, en première partie de cet ouvrage. Quant aux multiples pérégrinations qui ont mené à leur découverte et évoquées ci-dessus, elles vous attendent dans le journal de voyage de son disciple, romancé et transcrit par ses soins en seconde partie.
Mon avis
Avant de commencer, une petite précision qui m’a été rappelée il y a une demi-heure et dont je n’aurais de toute façon pas tenu compte, à quoi bon me donner quelque chose à lire si c’est pour ne pas le lire! Bref, il n’est pas nécessaire de lire la première partie du livre pour lire la seconde. En quoi est-ce important? Soyons honnêtes… Le début est plutôt aride. N’en déplaise à cet adjectif très bien choisi et plutôt péjoratif, il ne doit pas être pris de manière négative. Le récit factuel de la création de Vandi’a n’a rien de très enlevant, je dois le reconnaître. Cela étant, il n’est pas non plus censé l’être. L’auteur en est conscient, sinon il n’aurait pas mis cet avertissement. Il n’est pas pour autant inintéressant, bien au contraire. Cette première partie de Vandi’a : l’Origine de Markus Charret est très bien faite. C’est passionnant de voir comment il a construit son univers, de découvrir tout ce qui sous-tendra la suite. Ça n’en reste pas moins une lecture qui s’apprécie à petite dose.
Entre cela et le temps qu’il fallait à la seconde partie pour se mettre en place, au moins le quart du livre était passé avant que je n’arrive vraiment à y accrocher. Un peu long? Oui. Mais… J’ai beau retourner cela en tous les sens, c’est ainsi qu’il est conçu et vouloir le changer ne lui rendrait pas service. Il est très bien tel qu’il est. Toutes les hypothèses issues de mon petit cerveau torturé en sont venues à la même conclusion, elles ne l’amélioreraient pas. Alors à quoi bon essayer? Pourquoi ne pas plutôt prendre le temps de se laisser raconter une jolie histoire?
Car sur ce point, Markus Charret est plutôt doué. Il a une belle plume, agréable à lire et très poétique. La description de ses décors nous donnerait davantage l’impression qu’il nous peint un tableau et il sait très bien nous faire ressentir les émotions de ses personnages.
Des personnages fort attachants au demeurant. Ils sont complexes. Courageux et effrayés. Faibles et forts. Déterminés et hésitants. Humains et surtout crédibles. Avec chacun une personnalité propre bien campée qu’on prend plaisir à découvrir.
Jusque-là, ce n’est pas si mal, n’est-ce pas? Je ne dirai pas le contraire. Sauf que… Il est une vérité universelle. On ne peut pas plaire à tout le monde. Dans la même ligne d’idées, aucun livre n’est pour tout le monde. Certains, celui-ci en l’occurrence, plus que d’autres. Je vais briser le suspense, personnellement, je l’ai trouvé excellent. J’ai davantage de bonnes choses à dire que de mauvaises. Je n’en suis pas moins lucide. Si vous aimez les histoires avec de l’action sans relâche, des combats sans fin et un rythme effréné, passez votre tour. Vandi’a : l’Origine de Markus Charret ne sera pas pour vous et le commentaire que vous pourriez en faire ne rendrait pas justice au très bon travail de l’auteur.
Par contre, si vous avez envie de vous faire raconter une jolie histoire, de prendre le temps d’apprécier le voyage, vous pourriez l’aimer. D’ailleurs le terme voyage est bien choisi, puisqu’à la base ça en est un pour rejoindre le but de la quête que Garman et Évéal se sont fixé. Un voyage qui se veut également initiatique pour Garman et le plongera dans les méandres de secrets teintés d’intrigues politiques. Entre déboires, malheurs et heureuses rencontres, il en apprend autant sur lui-même que sur le monde qui l’entoure. Comme quoi, il s’en passe tout de même des choses.
En résumé, si le synopsis et ce que je dis de Vandi’a : l’Origine de Markus Charret vous a donné envie d’en savoir davantage, n’hésitez pas. En tout cas, pour moi, ce fut une belle découverte.
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