Les Dieux avaient entendu sa prière. Son père était à la maison. Lorsque la servante le lui avait confirmé, Paul s’était retenu de l’embrasser. C’était d’ailleurs préférable. Le précédent aurait été malheureux et plutôt embarrassant. Il lui suffisait d’imaginer la scène pour avoir envie de rire. Ce n’était pas le moment. Debout devant la porte du bureau paternel, il se tenait bien droit, un grand sourire niais aux lèvres et ses mains serrant nerveusement le précieux document roulé entre ses mains. Pour lui, pour ce qu’il pouvait lui permettre d’espérer, il serait allé retrouver son père n’importe où! Enfin, non, peut-être pas n’importe où. Interrompre un important rendez-vous, par exemple, ne l’aurait pas mis en bonne condition pour lui venir en aide et cette aide, il en avait besoin. Puis, il devait rejoindre Catherine, sa Catherine, à la clairière. Il ne voulait pas trop la faire attendre. Continuer la lecture de « Pour elle… »