Je me souviens d’une époque où, armée de mon sac à dos plein à craquer, je faisais une longue marche jusqu’à la bibliothèque. Je fouillais dans les rayons, lisais les 4e de couverture, en essayant de trouver quelque chose qui pourrait me plaire. Ou encore, j’entrais dans une librairie, faisais de même, mais avec les prix des livres, je finissais presque toujours par les reposer, par peur de me tromper. Aujourd’hui, mon Kindle me donne accès à un univers de littérature avec la possibilité de lire des extraits avant d’acheter. Ce bon côté vient avec sa contrepartie plus sombre. Avec autant de choix, je me suis confinée presque exclusivement dans mon genre de prédilection. Les services presse sont une occasion en or de sortir de ma zone de confort et de replonger dans mes anciens amours. Et oui, il fut un temps où je lisais beaucoup de science-fiction! J’abandonne donc le temps d’une critique la fantasy pour vous parler de : C’est arrivé en avril de Philippe Meisburger, en remerciant l’auteur de m’avoir accordé sa confiance.
Synopsis :
Le 11 avril à 6h23 le matin, Vincent est tiré d’un cauchemar pour être plongé dans un autre. New York subit une attaque. Étudiant en médecine, il est appelé en renfort à l’hôpital. Un appel qui lui sauvera la vie. Sa résidence est détruite peu après. New York est rasée de la carte, et ce n’est pas la seule ville. En ce 11 avril, Vincent perd sa seule famille. Sa vie est bouleversée. Il est contraint de fuir à la campagne avec un ami, chez les parents de celui-ci. C’est là qu’il fait la rencontre de Karine. Qui est-elle? Pourquoi avait-il rêvé d’elle? Pourquoi tient-elle tant à se rendre à Sedona? Et quand toute vie animale ou humaine disparaît que faire? Sinon, partir sur les routes en quête de réponses… et d’un espoir pour la jeune fille de retrouver la vue.
Mon avis :
Le diable se cache dans les détails. C’est la première chose qui me vient à l’esprit quand je pense à C’est arrivé en avril de Philippe Meisburger. Pourquoi? Là est la grande question!
De manière générale, c’est un excellent livre qui m’a fait replonger avec délice dans l’univers de la science-fiction que je boudais parce que trop prise ailleurs. Ce fut une lecture prenante, captivante, bien écrite à laquelle je n’ai pas pu m’arracher avant d’avoir terminé. Bien sûr, ce genre n’est pas nouveau et le thème non plus. Tout adepte reconnaîtra les influences tirées de films ou d’autres livres. Il n’en reste pas moins que l’auteur a su y apporter sa petite touche d’originalité pour en faire un récit unique et original.
Après une telle tirade, on pourrait croire que ce fut un coup de cœur. Hélas, non… Ça ne va pas jusque-là. Le problème vient des détails qui agissaient comme de petits grains de sable dans le rouage. Vous savez… Je ne crois pas qu’il n’y ait personne en Amérique du Nord qui utilise l’expression : cuisine américaine. Nous dirions plutôt une cuisine à aire ouverte. Lorsqu’un récit se passe en France, ça ne me dérange pas, mais si c’est dans une description étant faite par un américain dans son pays… De même, durant le voyage de nos héros, il est question de leur difficulté à se nourrir. Dans l’absolu, je dirais que c’est pour soulever les conséquences de la disparition complète du règne animal. Je comprends la logique au sein de l’intrigue. Sauf que de manière réaliste, c’est excessif et ça n’aurait pas lieu d’être. Pas en un mois. Il me fatiguait à se plaindre de ses raviolis quand on pense à la quantité de plat et d’aliments mis en conserve ou ne demandant pas de réfrigération. Il existe même des poulets entiers, cuit et mis dans des boîtes de conserve! Seuls au monde, avec tous les magasins à disposition, ils n’auraient jamais dû avoir faim ou manquer de variétés et pourtant… Cela dit, ce sont les points les plus négatifs, autant dire qu’il n’y a rien de dramatique.
Vincent et Karine, les personnages principaux, sont attachants. C’était un plaisir de suivre leur évolution. Quoique, parfois, ils étaient un peu trop prompts à se faire un jugement hâtif sur la parole d’un inconnu. Dans certains cas, ce genre de choses peut devenir dérangeant. Dans celui-ci, leur jeunesse, et le fait que ça n’arrive pas trop souvent, le rendait pardonnable.
En résumé, si vous aimez la science-fiction et les complots, n’hésitez pas un seul instant à lire C’est arrivé en avril de Philippe Meisburger, vous ne le regretterez pas.
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