Toute bonne chose a une fin. Il en va ainsi de la trilogie Les Gardiens des Anges. J’ai eu la chance d’être invitée à lire le troisième tome quelques jours avant sa sortie… et il m’aura fallu 2 mois pour avoir le temps de le lire… Ce qui est une autre histoire! Bref, après Les Ailes perdues et Les Ailes de l’oubli, en remerciant de nouveau l’auteure de sa confiance, je vais vous parler des Gardiens des Anges, tome 3 : Les Ailes sombres de Michèle Beck.
Synopsis
Pour sauver tout le monde, Lily s’est sacrifiée. Elle a abandonné son corps à la nécromancienne et se retrouve maintenant dans le Monde des Morts où elle doit « survivre »
Pendant ce temps, les ailes de Matthew sont devenues noires, ce qui n’est pas bon signe. Mais, en dépit de ce que cela peut représenter, ce n’est pas sa priorité. Il veut retrouver Lily à tout prix. Même si pour cela, il doit commencer par protéger celle qui a pris sa place.
Mon avis
Certaines critiques sont plus difficiles que d’autres à écrire, pour diverses raisons. Celle-ci en est une. Ce que je me dois de préciser avant tout, c’est que Les Gardiens des Anges, tome 3 : Les Ailes sombres de Michèle Beck est un très bon livre. En fait, n’avoir pas eu autant de choses en tête, je l’aurais dévoré. Autant dire que je ne l’ai jamais posé par plaisir. Toutefois, il a un point négatif, qui dans l’absolu n’est pas si grave, mais qui m’est tellement resté en tête qu’il a pris une ampleur excessive. En gros, le livre est victime du succès de la série. Ce n’est pas très clair hein? Explicitons un peu!
Comme je l’ai déjà dit dans mes précédentes critiques sur cette série, la dichotomie entre le bien et le mal, les anges, les démons, les créatures surnaturelles, ça n’a plus rien de nouveau. Chaque auteur y va de sa variation plus ou moins originale. Alors quand on tombe sur quelque chose de vraiment décalé, où on peut jeter aux orties toutes les balises habituelles en gardant juste assez de repères pour ne pas être perdu, voire pour mieux les réinventer, et qu’en plus s’est bien écrit et addictif, c’est du bonbon. Une friandise à savourer sans remords ni modération.
C’est un peu ce qui nous était offert avec Les Gardiens des Anges et de prime abord, sur ce point, Les Ailes sombres ne nous font pas faux bond. Michèle Beck nous amène à découvrir un Monde des Morts comme je n’en avais pas jamais vu, et qui ne donne pas très envie de se retrouver dans l’au-delà, même au paradis. C’était passionnant de suivre la lutte de Lily pour y survivre, de voir sa vie antérieure et présente se rapprocher et de découvrir comment elle compte s’en sortir.
Pendant ce temps, on en apprend également davantage sur Matthew, sur son passé, sur une part de lui qu’il a oublié depuis très longtemps. Le personnage devient plus riche plus complexe et ses souvenirs apportent également un nouvel éclairage à l’intrigue. Y aurait-il eu encore beaucoup qu’on le pensait derrière cette histoire!?
D’accord, c’est très bien tout ça! Alors, il est où le problème? Depuis le début, on sait qu’il y a une prophétie. Il est temps d’en apprendre davantage, de la voir s’accomplir et… Ça me désole de le dire, mais… Elle est d’une triste banalité. Entendons-nous. Pour quelque chose soit devenu stéréotypé, ça signifie que le mécanisme fonctionne et on peut s’attendre à ce qu’il soit réutilisé. Ce qu’a fait Michèle Beck était très bien écrit, cohérent, rien à dire là-dessus. Dans un autre livre, je ne l’aurais d’ailleurs probablement pas relevé. Mais voilà, comme j’ai dit plus haut, le livre est victime de son succès. Il y avait tellement de pistes, tellement de matière avec laquelle travailler, l’auteure avait monté la barre si haut que… eh bien, je n’aime pas trop le terme, mais c’est celui qui convient, j’ai été déçue d’un dénouement si cliché. Pourquoi Caliel a-t-il agi ainsi? De quel côté était-il finalement, qu’est-ce qui le motivait? Et le fait que Lily et Matthew sont des âmes sœurs avait-il un lien avec la prophétie? Qu’est-ce qui arrivent aux anges quand ils meurent? Il reste tant de questions sans réponse et qui auraient pu servir.
Quand je disais que le point négatif n’était pas très grave dans l’absolu, je pourrais même aller jusqu’à dire que c’est un compliment. Vous imaginez à quel point le livre devait être excellent pour que ce détail m’agace à ce point? Les Gardiens des Anges, tome 3 : Les Ailes sombres de Michèle Beck est tout aussi bien écrit que ses prédécesseurs. C’était un plaisir de retrouver ses personnages attachants et d’en découvrir d’autres tout aussi attrayants et je ne regrette pas ma lecture une seule seconde.
En bref, si la fin m’a laissée un peu sur ma faim, Les Ailes sombres est une très bonne conclusion à une trilogie qui vaut vraiment la peine d’être lue! Allez la découvrir par vous-même, vous ne le regretterez pas.
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