Il peut m’arriver d’être très vilaine. Pour moi, dès qu’il s’agit d’une série, je m’attends à ce que le nom de la série, le numéro du tome et son titre soient clairement indiqués. Il m’est arrivé de bouder des livres parce que ce n’était pas le cas! Je n’avais pas envie de me casser la tête pour savoir dans quel ordre il fallait les lire. Je sais, ce n’est pas bien. J’ai appris à la toute fin que RéValité de Julia Galindo était un premier tome. Comment aurais-je réagi si le sachant j’étais tombé sur lui sur un site d’achat? On ne le saura jamais. Est-ce important? Pas vraiment… À moins de vouloir continuer à jouer la casse-pieds en introduction!
Vous l’aurez compris, en service presse, je viens de terminer RéValité de Julia Galindo et, en remerciant l’auteure de sa confiance, je vais vous en parler. Aurais-je eu tort ou non de le snober pour un point de détail? Voyons cela!
Synopsis
Se réveiller à l’hôpital amnésique, ce n’est déjà pas facile. Se sentir en danger, s’enfuir et devoir compter sur un SDF pour apprendre son identité, ce n’est pas ce qui améliore une journée. Puis il y a cet homme dont le nom à lui seul la transforme en nymphomane et ce docteur aussi aimable qu’une porte de prison. Et sa capacité de ressentir les émotions d’autrui. Mais qu’est-ce que c’est que ce bazar!
Gaïa ne sait plus qui elle est, et pour cause. Une organisation secrète s’est servie d’elle comme cobaye. Après lui avoir effacé la mémoire, ils la programmaient pour l’utiliser selon leurs besoins. Ils ne la contrôlent plus, et c’est pourquoi ils avaient décidé de l’éliminer. Néanmoins, il existe une autre issue. Si elle termine sa dernière mission, elle pourrait regagner sa liberté. Après tout, il ne suffit que d’empêcher un savant fou de poursuivre ses expériences avec le soutien d’un trafiquant sans scrupule! Presque un jeu d’enfants…
Mon avis
Il y a certaines choses un peu délicates quand on écrit une critique. Entre autres, on ne connaît pas l’auteur et la roue a été inventée il y a très longtemps. Comment savoir ce qu’il a lu ou vu. Quelles sont ses inspirations? Tant de choses ont été produites au fil du temps, serait-ce étonnant qu’un autre ait déjà eu une même idée avant lui? Ou est-ce grave s’il en exploite une qui l’a déjà été? Peut-on remettre en cause l’originalité d’un scénario uniquement parce que son concept est très similaire à une autre histoire? Je dis cela, parce qu’en l’occurrence, RéValité de Julia Galindo ressemble beaucoup à la série télévisée Dollhouse, avec au milieu de tout cela la danse de Al Pacino dans le film Parfum de femme. Était-ce voulu ou non? Je n’en sais rien. Est-ce quelque chose qui doit être retenu contre ce livre? Je n’irais pas jusque-là. Surtout que, coup de chance, j’avais adoré cette série!
Cela étant, revenons au vif du sujet. Pour être honnête, ce n’est pas si simple de parler de RéValité de Julia Galindo. En premier lieu parce que mon synopsis résume l’essentiel et qu’il est difficile d’en dire davantage sans trop en dévoiler. Ensuite, parce que si ce livre nous entraîne dans une aventure enlevante et palpitante, elle n’est pas non plus épique. Comment exprimer mon ressenti sans user de superlatifs qui ne me sembleraient pas appropriés?! En vérité, cette histoire prend tout son sens dès que l’on considère qu’il s’agit d’un premier tome. Au-delà de la mission pour stopper un dangereux mafieux et un savant fou, l’auteure pose des bases solides pour… Eh bien, je ne sais pas exactement. Tout ce que je peux dire avec certitude c’est que le second tome est en cours d’écriture.
RéValité de Julia Galindo c’est l’histoire de Gaïa, puisqu’il faut bien lui trouver un nom. Une jeune femme forte qui fait de son mieux pour se reconstruire, se redéfinir, sans sa mémoire, qu’elle ne peut retrouver, et perturber par des réminiscences dont elle ignore toujours si elles proviennent de qui elle était ou des personnalités qui lui ont été implantées au fil du temps. C’est une recherche d’identité qu’elle n’est pas la seule à faire. Peu à peu, au Mas de Gaïa, elle réunit autour d’elle des gens qui chacun pour leurs raisons propres ont besoin de refaire leur vie. Des personnes disparates qui finissent par s’unir et former une sorte de famille.
Quand je disais que ce livre prend tout son sens quand on le voit comme un premier tome, ça en est là un exemple. Le Mas de Gaïa qui était à l’origine une maison d’hôte devient au fil du récit bien plus que ça et je me demande l’importance qu’il prendra à l’avenir, en particulier la partie informelle dissimulée à la clientèle.
En ce qui concerne les personnages, ils sont attachants, chacun à la manière. Ils sont complexes. On sent qu’ils ont été travaillés, que l’auteure les connaît assez pour les mettre en scène et montrer leurs bons et leurs mauvais côtés, sans avoir besoin de le dire. Ce dernier point peut paraître anodin, mais ce n’est pas si simple à faire et ça leur accorde une certaine richesse qui vaut la peine d’être soulignée.
L’ensemble est très bien écrit. Julia Galindo a une belle plume, fluide, légère et addictive qui nous plonge facilement dans son univers. C’était un plaisir de suivre l’aventure qu’elle nous dépeint.
En résumé, avez-vous trouvé ma difficulté à écrire cet article? Je n’ai rien de vraiment négatif à relever sur ce livre. D’un autre côté, il n’y a aucun point positif qui ressorte non plus du lot. Alors, ce qu’il faut savoir c’est qu’en tant que lectrice, j’apprécie qu’un auteur ne me prenne pas pour une idiote, qu’il prenne le temps de mettre en place son histoire avec intelligence et finesse. Ce qui était le cas ici. À mon sens, RéValité de Julia Galindo est une excellente lecture qui m’a fait passer du bon temps. Le hic… c’est que je ne savais trop comment le dire. 😉
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