Je ne peux juger que de ce que j’ai entre les mains. Je sais, je débute en défonçant joliment une porte grande ouverte. Mais, ce qu’il faut savoir, c’est que le service presse dont je vais vous parler aujourd’hui n’en est pas à sa première édition. De ce que j’ai compris, lorsqu’il a été repris par les Éditions de la Caravelle, le livre original a été divisé en 2. Donc, ce que je viens de lire, Les Écailles de l’âme, tome 1 : Le Vœu de Mylene Ormerod, n’est que la première partie du « véritable » roman. Est-ce que mon évaluation aurait été différente si j’avais pu lire le roman dans son intégralité? C’est une question qui trouva ou non sa réponse un jour ou l’autre. En attendant, penchons-nous sur le « tome 1 »
Synopsis
Quatre destins liés. Une femme et trois hommes, tous nés au même instant. Quatre existences bien différentes. Lorsque Torry, Nanu et Erzo se présentèrent au temple pour faire un vœu, ils n’auraient jamais imaginé qu’ils fusionneraient en seul un être. Et quand « ils » doivent choisir quelqu’un pour les accompagner afin de tuer des mages corrompus pour être débarrassés de cette malédiction, Wymi n’aurait jamais pensé être celle qu’ils choisiraient. Elle, la mage inutile et incompétente raillée par tous. Et si ce voyage leur réservait bien plus qu’il n’y paraissait?
Mon avis
Je vais commencer par me débarrasser de ce qu’il y a de négatif pour ne garder que le meilleur. Si je vous parle d’une attirance irrésistible entre une jeune femme pleine d’appréhensions, qui doute d’elle-même, si faible et fragile qu’elle a besoin qu’on s’occupe d’elle, mais qui est aussi très fière et qui a en elle une force insoupçonnée et un homme viril, violent, brutal, mais qui recèle en lui une grande tendresse et une grande douceur, ça vous dit quelque chose? Si la réponse est non, vous n’avez jamais lu de romance de toute votre existence. Le terme est malheureux, mais c’est hélas celui qui convient, c’est cliché.
Si je souhaite être objective, je ne peux pas parler de Les Écailles de l’âme, tome 1 : Le Vœu de Mylene Ormerod sans mentionner ce fait, mais ça me désole. Pourquoi? Parce ce premier tome est consacré à la rencontre des personnages, le début de leur relation, apprendre un minimum d’où ils viennent. Bref, il pose les bases sur qui ils sont et dans quel monde, avant qu’arrive le coup de théâtre. Tout pour amplifier cette impression de cliché. Mais! Et ce « mais » est de taille. Ce n’est pas le livre tel que l’auteure l’avait écrit! Qui a-t-il dans la seconde partie? Est-ce que je resterais sur ma faim ou est-ce que la suite apporte des réponses et un équilibre qui rendrait caduque ce que je viens de dire? Autrement dit, est-ce que l’éditeur a fait une grossière erreur de jugement avec cette division? Parce que comme je l’ai déjà dit dans une autre critique, si les stéréotypes existent, c’est aussi parce qu’ils fonctionnent. Et dans certains cas, on le pardonne facilement tant on est pris par l’histoire…
Cela étant, si on laisse cet aspect de côté, que reste-t-il? Une jolie histoire, distrayante, légère et agréable à lire. Encore là, ça fait étrange de parler de Les Écailles de l’âme, tome 1 : Le Vœu de Mylene Ormerod de cette manière. Après tout, certains thèmes abordés ne sont pas du tout légers. Le passé de Torry, Nanu et Erzo n’est pas rose et le voyage qu’ils entreprennent avec Wymi sous la forme d’Azorru est parsemé de mésaventures dramatiques. Et pourtant…
Je crois que cela tient à la plume de Mylene Ormerod qui, elle, est légère et très plaisante à lire. Je tournais chaque page avec plaisir. Je n’irais pas jusqu’à dire que mon envie de lire la suite m’empêchait de dormir, mais je n’ai jamais posé ce livre parce que j’en avais assez ou qu’il aurait fallu me forcer pour continuer, bien au contraire. J’en rejette entièrement la faute sur mes autres obligations quotidiennes. Ce sont elles les fautives et elles devront porter le poids de leur culpabilité. Autrement, Mylene Ormerod écrit très bien, n’en doutez pas.
Quant aux personnages, c’est compliqué. Ô misère! C’est décidé, cet éditeur mérite de se faire fouetter à coups de fautes d’orthographe. Je ne peux juger que de ce que j’ai entre les mains et dans ce que l’on m’a donné les personnages dans Les Écailles de l’âme, tome 1 : Le Vœu de Mylene Ormerod sont superficiels. Et je me sens tellement injuste de dire cela! Car je sens, que ce soit mon intuition ou que je me fasse des idées, que la suite va apporter des réponses qui vont les enrichir et donner un sens à tout ce que j’ai déjà lu. Le « tome 1 » n’est pas si gros, il fait 200 pages! C’est peu pour présenter 4 personnages, 5 si on inclut le grand-père, 6 si on ajoute ce que la fusion de 3 donne comme autre personnage, les faire partir en voyage pour donner au récit un bon rythme, le tout en faisant naître une idylle qui tienne la route! C’est normal si on veut un bon équilibre avec l’action et les rebondissements de diffuser certaines informations sur la durée, de découvrir davantage la psyché des héros au fil des pages. Oui, mais… ces pages… il en manque! Je ne peux que deviner, extrapoler.
Vous aurez deviné ce que je pense de cette histoire de tomes. Non? Eh bien je vais le dire clairement. Au fur et à mesure que j’écrivais cette critique, mon opinion s’est affirmée. À mon sens, divisé ce livre était une erreur qui lui a nui et tout ce que j’ai écrit devra être pris en perspective de cette erreur.
En conclusion, Les Écailles de l’âme, tome 1 : Le Vœu de Mylene Ormerod est un bon livre qui pourra tout comme à moi vous faire passer un agréable moment. Il a ses points forts, il a ses faiblesses. Mais cela, rien ni personne n’y échappe. De cette lecture, et surtout de cette critique, je n’aurai qu’un seul regret. En dépit de tous mes efforts pour me montrer objective, je crains de l’avoir mésestimé et la faute n’en reviendrait ni au livre, ni à Mylene Ormerod.
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