Que ce soit avant, pendant ou vers la fin de ma lecture, habituellement, je fais une petite recherche sur un livre. Allez savoir où j’avais la tête, pour L’héritière de l’Étoile, tome 1 : Le poids du sang de Gaëlle Bonnefont je ne l’avais pas fait. Et voilà qu’alors que je me disais qu’il ne faudrait pas trop que je tarde à écrire cette critique, je vois passer sur Twitter un message avec la photo des trois couvertures de la trilogie. KEEEKKKOOOUUUAAAA?! De un : je n’avais pas tilté que c’était une trilogie. De 2 : je n’avais même pas pensé à me demander si les autres tomes étaient déjà sortis. D’accord, j’étais vraiment à côté de la plaque! J’ai vite corrigé mon erreur en allant postuler pour le second tome sur le site de Simplement.
Cela dit, je remercie l’auteure de sa confiance, et d’avoir accepté ma demande, mais une chose à la fois, et je vous invite à voir de quoi parle ce premier tome!
Synopsis
Elena était une petite princesse espiègle et curieuse, la benjamine de la fratrie, dans un grand château. Innocente et protégée, elle ne connaissait du monde, y compris de la ville où elle résidait, que ce qu’elle voyait par les fenêtres. Ça, c’était avant le jour qui fut connu par la suite comme la Déchéance. Ce jour où, à 5 ans, elle vit son frère mourir devant ses yeux et où elle fut la seule de sa famille à survivre, sauvée de peu par un homme qu’elle considérait comme un second père. Pour la protéger, il s’était sacrifié pour l’envoyer dans un autre monde. Un monde où elle a tout oublié. Il ne lui restait plus que ces horribles cauchemars qui torturaient ses nuits… et qui ne pouvaient être vrais. N’est-ce pas? C’est ce qu’elle aurait juré avant que son passé ne la rattrape, qu’on ne la ramène dans son monde natal et qu’elle apprenne que sa famille était spéciale. Dans son pays d’après la Déchéance, quelle place aurait la dernière descendante de la famille royale? Quel rôle veut-on l’y voir jouer? Quel rôle est-elle prête à y jouer?
Mon avis
L’histoire commence de manière plutôt classique, une enfant est l’unique survivante d’un massacre. Notez que j’ai dit classique et non cliché! Car, soyons honnêtes, sans un drame, combien de livres existeraient!? L’utilisation d’un autre monde est déjà plus délicate et soulève des questions dont certaines n’ont toujours pas de réponses. Outre de servir de refuge durant 20 ans et d’amener un peu de la réalité dans ce récit, y a-t-il une raison d’être à cette notion de mondes multiples?! Je l’ignore! Cela dit, et je pèse mes mots, dans L’héritière de l’Étoile, tome 1 : Le poids du sang, Gaëlle Bonnefont s’est servi de ce passage intelligemment.
À une époque lointaine où dans mon cursus scolaire j’étudiais la philosophie, j’avais décrit ce cours comme l’art de dire n’importe quoi avec les bons arguments. Je dirais que ça s’applique également à la littérature. Le caractère, l’attitude et certains comportements d’Elena se justifient lorsqu’on combine la fillette qu’elle avait été et la vie qu’elle a eue durant 20 ans dans la peau de Maëlle. Sans cette vie, hantée par les cauchemars et rejetée par ses familles d’accueil, sa méfiance instinctive envers les Maîtres aurait fini par me sembler lourde, tant que rien ne serait venu l’étayer. Tout comme son obstination à taire certaines choses à ses branches aurait fini par m’agacer. Alors que là, c’était juste cohérent. De même, cette entrée en matière nous permet de découvrir ce nouveau monde, si différent du nôtre avec toutefois des similitudes, à travers des yeux qui nous ressemblent. Elle décrit ce qu’elle voit, note les différences, remarque les similitudes, sans s’appesantir ou tout expliquer, et nous plonge facilement dans cet univers.
Vous l’aurez compris, le personnage principal est bien travaillé, avec une psychologie fine, et ce n’est pas le seul. Tous ceux qui l’entourent ont leur histoire. Un passé qui permet de rendre attachant même le plus grincheux de la bande. Il reste encore beaucoup à découvrir, mais jusqu’à présent, les personnalités d’Elena et de ses branches sont comme les pièces d’un puzzle qui s’assemblent pour nous révéler ce qu’il y a par-delà les apparences.
Et ce n’est qu’un début. Vous savez ce que l’on dit à propos des trilogies! Oui? Non? Voyons cela… Selon le schéma classique, le premier tome pose les bases, le second est transitoire et l’intensité augmente dans le dernier pour nous amener vers le final. Il est trop tôt pour juger de la suite, mais pour L’héritière de l’Étoile, tome 1 : Le poids du sang de Gaëlle Bonnefont c’est vrai! Dans un récit enlevant et plein d’action où Elena, en compagnie de ses branches, fuit, se cache, se questionne, où elle cherche des réponses et se demande ce qu’elle peut ou doit faire et comment, elle trouve davantage d’interrogations que de réponses. Le tableau est dépeint et fait mourir d’envie d’en savoir plus.
Que de fleurs ai-je lancées! Quelqu’un d’un peu cynique se demanderait quand va arriver le pot. N’exagérons pas. L’héritière de l’Étoile, tome 1 : Le poids du sang de Gaëlle Bonnefont est un très bon livre. Je me suis régalée à le lire. Je me suis d’autant plus régalée que ma lecture précédente était mauvaise au point que je ne fais pas de critique, mais passons. Néanmoins, il n’est pas parfait. Il a quelques défauts qui sont typiques des premiers livres. Entre autres, la plume de l’auteure bien que très agréable à lire est quelque peu hésitante et certaines structures de ses phrases sont étranges. Rien de grave en soi. Ce ne sont que des détails qui se règlent avec le temps. Si ça se trouve, je verrai déjà une différence dans le tome 2.
En résumé, je suis très heureuse d’être tombée sur ce message Twitter avec les couvertures de la trilogie car sans cela j’aurais fait une bêtise. L’héritière de l’Étoile, tome 1 : Le poids du sang de Gaëlle Bonnefont m’a fait passer un très agréable moment. Je vous invite à le découvrir, vous ne le regretterez pas. Quant à moi, je vous reviens bientôt avec la suite!
Laisser un commentaire