La vengeance des ténébryss de Claude Jutras

La vengeance des ténébryss de Claude Jutras

Oula! Je n’avais pas remarqué, avant de commencer à rédiger cet article, qu’il y avait si longtemps que je n’avais pas écrit ici. Il faut dire que les vacances sont passées par là, c’est fou comme j’ai moins le temps de lire en vacances, et que ma priorité va à la correction de la nouvelle reine, qui avance d’ailleurs très bien, le pire est presque terminé. Il n’empêche qu’à travers tout cela j’ai lu la série La vengeance des ténébryss de Claude Jutras et que je vous en parle! Une fois n’étant pas coutume, je vais faire preuve d’un brin de paresse et vous donnez la présentation officielle des tomes plutôt que mes résumés. Pourquoi? Vous le saurez plus bas…

La vengeance des ténébryss, tome 1: La descendante
Synopsis tome 1 : La descendante

Éli est une guerrière solitaire dotée de dons énigmatiques. Voleuse à la solde d’un peuple oublié, elle arpente les royaumes afin de lui ramener des objets séculaires. Sa quête la conduira au coeur de Dulcie où elle découvrira vite, cette fois-ci, qu’elle n’est pas seule. L’un de ses poursuivants attirera d’ailleurs l’attention d’Arkiel, magicien gardien d’une lignée ancienne, qui tentera dès lors de rattraper la voleuse avant lui. Personne ne connaît le réel pouvoir de l’objet, mais si le ténébryss le désire, Arkiel sait qu’il est réel et dangereux. Même si le destin d’Éli est lié à ces tribulations, elle continuera de fuir à travers les terres de Dulcie, ignorant qu’elle tient désormais entre ses mains le sort de tout Melbïane.

La vengeance des ténébryss, tome 2: Les marais
Synopsis tome 2 : Les marais

Après un millénaire, la légendaire pierre de la guerre est réapparue dans Melbïane. La chasseresse Éli a comme mission de la ramener aux Eldéïrs, ses maîtres. Pourchassée par un ennemi dont elle ignore l’étendue des pouvoirs, Éli accepte de rencontrer, Arkiel, l’archimage de la citadelle des magiciens, également à sa poursuite. Arkiel connaît l’identité du poursuivant d’Éli, un ténébryss, qui a déjà tenté de conquérir Melbïane. Il espère découvrir ses plans en rattrapant la jeune femme avant lui. Mais il ignore que le ténébryss a déjà soufflé un vent destructeur sur Melbïane. Des monstres sortent soudainement des marais et attaquent sauvagement les villes et les voyageurs. Afin de protéger son peuple, Ferral, le roi d’Ébrême ne voit d’autre solution que de partir en guerre contre les marais. Persuadée que ses frères et soeurs des marais ne sont pour rien dans ces attaques, Éli doit absolument l’empêcher. Mais réussira-t-elle, seule, à arrêter toute une armée alors que le ténébryss redouble d’effort pour lui reprendre la pierre?

La vengeance des ténébryss, tome 3: Dulcie
Synopsis tome 3 : Dulcie

Arkiel et Éli ont réussi à apporter la pierre de la guerre dans les marais, hors de la portée du ténébryss. Ferral, Arthax et les rois du désert se sont unis pour protéger leur contrée respective. C’est maintenant au tour de Thellïanessor et des chasseresses de se dévoiler à leurs voisins du nord. Ils apprendront alors que le ténébryss n’a pas abandonné son désir de vengeance. Il semble même s’être trouvé un allié qui lui donne accès aux ressources de tout un royaume. Éli et ses compagnons reprendront la route pour l’empêcher de se répandre sur la Dulcie, mais une mauvaise surprise les attend. De nouveaux ennemis se dressent sur leur chemin et les chasseresses devront dévoiler leur sombre secret pour les combattre.

La vengeance des ténébryss, tome 4: Le prince
Synopsis tome 4 : Le prince

Dulcie est en guerre contre les marais. Les sachant ignorants de la véritable situation, les habitants du Sud se refusent à exterminer ce nouvel ennemi. Afin de contrer les plans du ténébryss, Arkiel retourne en Dulcie. Malheureusement, il est aussitôt mis aux arrêts et confiné dans la citadelle des magiciens. Malgré cela, et les monstrueux gardes du sorcier, les chasseresses et leurs compagnons ont pu atteindre le repaire des rebelles. Toutefois, le voyage est loin d’être terminé. Ils doivent maintenant se rendre à Yrka pour rencontrer le prince. Là-bas, le ténébryss et son homme de main, Tchérok, les attendent impatiemment. Sa déception relativement à la perte du dragon surmontée, le sorcier voit s’ouvrir une voie beaucoup plus dévastatrice. Éli l’ignore encore, mais elle en sera elle-même l’instigatrice.

La vengeance des ténébryss, tome 5: La bataille de la citadelle
Synopsis tome 5 : La bataille de la citadelle

Déchirés, Malek et Kalessyn ont dû laisser Éli, Tilka et Eldébäne derrière eux afin d’aider les rebelles à escorter la famille royale loin de la cité d’Yrka. Dans les marais, la paix règne de nouveau entre les soldats et les chasseresses, qui comptent tous trouver le meilleur moyen de rejoindre l’archimage Arkiel. La ville de Tabem étant maintenant hors de danger, Dulciens et Ébrêmiens marchent aussi vers la citadelle. Sur son navire, le ténébryss sourit. Tout se déroule comme il l’avait espéré. Enfin, son peuple sera vengé.

La vengeance des ténébryss, tome 6: Un parent oublié
Synopsis tome 6 : Un parent oublié

Éli est de retour, mais à quel prix! Son état ne lui permettant pas de revenir avec les chasseresses et les gardiens, ses compagnons et elle se joignent au roi Ferral qui retourne en Ébrême. Même si la citadelle n’est plus que ruines, les survivants sont maintenant hors de danger et Arkiel décide de les suivre, amenant avec lui une escorte d’une trentaine de magiciens.Ils comptent tous se rendre sur l’autre continent afn d’enrayer défnitivement la menace des monstres aux cheveux blancs. Or, ils découvrent rapidement que Myrkoj n’avait pas rayé le royaume d’Ébrême de ses plans après sa vaine tentative de provoquer une guerre entre les gardiens et l’armée de Ferral. Il a seulement décidé d’attaquer sur un autre front. Et cela n’est rien en comparaison de la surprise que leur réserve à tous Tchérok qui est bien décidé à découvrir le secret du médaillon d’Éli.

La vengeance des ténébryss, tome 7: L'autre continent
Synopsis tome 7 : L’autre continent

De retour à elle-même, Éli, secondée de ses compagnons, a réussi à sauver la reine des griffes de Tchérok. Toutefois, ils ont dû abandonner Kéryhn, le dragon légendaire. Sans trop comprendre pourquoi, Éli t peut maintenant plus nourrir d’autres désirs que celui de partir à leur poursuite. Or, Kalessyn devine ce qui se passe chez sa maîtresse et cela l’effraie profondément.

De leur côté, les gardiens, les chasseresses et les eldéïrs sont bien déterminés à aller mettre fin aux créations des ténébryss. Réussiront-ils, cette fois, à pénétrer la forteresse qui s’enfonce dans l’autre continent? C’est ce que commence à craindre Myrkoj. Or, toujours habité de sa foi en le Créateur, il discernera rapidement dans cette situation une nouvelle voie pour son peuple.

Mon avis

Claude Jutras écrit très bien. C’est un point important à préciser et commence par lui car… Je n’aurai pas grand-chose de positif à dire d’autres. À dire vrai, si ce n’avait été de cela, je ne suis pas certaine que je serais venu à bout de la série. Pour ne pas dire que je ne l’aurais pas du tout commencé, l’extrait m’aurait découragé. Mais bon, comme je n’aime pas faire des critiques négatives, je vais tenter de rendre celle-ci constructive, au moins.

Écrire est un exercice très personnel. On y met beaucoup de soi-même, nos intérêts, nos opinions, nos limites. Chaque personne a un point de censure, un point au-delà duquel elle n’est pas à l’aise de se dévoiler. Cette limite détermine autant que nos goûts ou nos envies ce que l’on écrira. Enfin, la plupart du temps. Dans la série La vengeance des ténébryss l’auteure n’a pas tenu compte du sien, ou alors elle manquait d’imagination, ce qui n’est guère mieux dans le cas présent. Pour mener à bien leurs projets, les ténébryss ont crée ce qu’eux appellent des porteurs et qui pour les autres sont les hommes de l’autre continent. Des monstres à la peau pâle, aux cheveux blancs, qui ressemblent à des hommes et qui n’en sont pas. Dans leurs sillages, ils sèment des horreurs sans nom. Ils coupent les pieds de leurs victimes et violent des femmes et ils coupent les pieds et violent et… Ben… Ils coupent les pieds et violent. Oki… Je ne voudrais pas être cynique, mais, dans la triste et cruelle histoire de l’humanité, couper les pieds d’un esclave qui tentait de s’enfuir était banal. Violer une femme sur un champ de bataille ou dans un village attaqué était de la routine. Pire, ce fut même le premier des arguments pour empêcher des femmes d’aller se battre. Aucune ne pouvait vouloir tenir une épée sans désirer se faire violer, ça leur arriverait à coup sûr! Est-ce que ces actes sont atroces? Évidemment! Est-ce que c’est suffisant pour que des soldats de métier arrivent à un endroit et deviennent fous de rage au point d’en perdre tous leurs moyens? Nan… Désolée. Il aurait fallu soit qu’elle en dise moins et qu’elle arrête de répéter à quel point c’était l’horreur, laissant la place à l’imagination du lecteur, soit qu’elle mette en scène quelque chose à la hauteur de ses ambitions. Là, je suis navrée, ça devenait juste ridicule et la réaction des chasseresses en devenait d’autant plus disproportionnée.

Avoir une belle plume, c’est une chose. Ça n’implique pas de savoir transmettre son message. L’un des outils pour pallier à ça c’est l’usage d’étiquettes. Quoique personnellement, je considère plutôt cela comme l’aveu qu’on a échoué à se faire comprendre. Enfin… On nous dit, et répète, et nous assomme avec cela, que Éli est une guerrière, indépendante, forte, etc… En lisant ce qu’elle dit, comment elle agit, j’y vois surtout une femme dans la vingtaine qui se comporte comme ado gâtée, bornée, obstinée et qui se prend pour une autre. D’accord, elle sait manier une épée, ça, il faut le lui accorder, mais ensuite… Il y a un décalage énorme entre ce que l’auteure nous dit qu’elle doit être et ce qu’elle fait d’elle. Ce qui est extrêmement dérangeant et qui m’a rendu le personnage très antipathique. Et ça ne s’arrange pas au fil du temps.

Dans tous les livres, les personnages subissent une certaine évolution, logique. Dans cette série, après avoir fait une bourde énorme, Éli se retrouve dans de graves ennuis et qui ont des conséquences pires encore. Suite à cela, elle qui voulait toujours se débrouiller toute seule apprend à travailler en équipe… ou presque. Dans les faits, ça se traduit par une forte manie à prendre tout le monde pour ses pions et leur faire faire ses moindres volontés. Puisque ça inclut un roi, une reine, des princes, des chefs ou ses supérieures, ça signifie que tout son entourage a été nivelé vers le bas. En d’autres termes, ils sont devenus insipides. Pour accepter ses moindres caprices et le justifier, il n’en fallait pas moins.

Pour être honnête, sans le dernier tome, cette critique n’aurait peut-être pas été aussi mauvaise. J’ai dit plus haut que l’auteure manquait peut-être d’imagination. Ce qui en soit assez paradoxal, parce que le thème de la série est assez original et qu’on ne parle pas ici de petits livres. Sauf que la taille des volumes est artificiellement gonflée avec beaucoup de remplissage inutile. Il y a des chapitres entiers qui auraient pu être supprimés sans nuire à l’histoire. Claude Jutras s’est acharné à nous faire suivre le plus de personnages possible. Ce qui nous fait revoir certaines scènes sous plusieurs points de vue sans aucun intérêt. Comme si ça ne suffisait pas, il faut qu’Éli aille se mêler de tout et là vraiment tout. Non mais, qu’est-ce qu’on en a à fichtre de l’orientation sexuelle d’un soldat, un personnage secondaire, qui est bien tranquille dans son coin et qui ne demande rien à personne?! Bref, j’ai eu du mal à faire le résumé des tomes parce qu’en gros… Il ne s’y passe grand-chose. 7 livres pour cette série, c’est excessif. Enlever tout ce qui ne sert à rien et on pourrait se retrouver avec une trilogie palpitante, ce n’est pas peu dire. Le pire de tous, vous l’aurez peut-être deviné, c’est le dernier. Habituellement, la fin d’une série est ce qu’il y a de plus passionnant. Il y a de l’action, des réponses, le dénouement des intrigues. Là, à la moitié il ne s’était rien passé. Le combat n’a tellement aucun intérêt que la fin d’un personnage qui se sacrifie n’arrivait pas à m’émouvoir noyé dans tout cela. Et la fin n’en finissait plus de finir. Les derniers 15% du livre m’étaient carrément pénibles. Hélas, c’est sur cette mauvaise impression que je viens écrire cet article. Ceci explique donc cela…

En conclusion, si je regarde sur Booknode, certains ont adoré La vengeance des ténébryss de Claude Jutras. Personnellement, je ne recommande pas du tout cette série. Elle avait dû potentielle, mais, malheureusement, pour une raison ou une autre, l’auteure n’aura pas été à la hauteur de ses ambitions.


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