Les Chroniques de Naviïn, Tome 1 : Dyenne de Lili B. R.

Les Chroniques de Naviïn, Tome 1 : Dyenne de Lili B. R.

Il m’arrive quelque chose d’extraordinaire. Pour la première fois en 2 ans et demi, je n’ai plus de service presse en attente et puisque j’ai terminé mon énorme intégral d’intégrales, je vais devoir, ou pouvoir, fouiller dans ma pile de livres à lire pour voir où mes envies vont me mener pour ma prochaine lecture. Il y avait longtemps! En attendant, en service presse donc, je viens de lire Les Chroniques de Naviïn, Tome 1 : Dyenne de Lili B. R. et en remerciant l’auteur de sa confiance, je vous en parle! En commençant par vous copier, si vous le permettez, le résumé officiel du livre.

Les Chroniques de Naviïn, Tome 1 : Dyenne de Lili B. R.
Synopsis

Le pays de Naviïn a longtemps été considéré comme sauvage. Peuplé d’hommes forts et de femmes libres, il a malgré tout dû se plier aux règles pour maintenir une paix fragile avec ses voisins. En conséquence, les femmes sont reléguées au statut d’épouse et de mère par le nouveau ranio. Mais sa fille, Dyenne, est farouchement opposée à cette condition et saisit chaque occasion de se rebeller.

À l’approche de sa majorité, Dyenne parvient à semer la marieuse qui la harcèle grâce à son escouade militaire. Mais, à la suite d’une mission d’extraction, la réalité la rattrape : une nouvelle guerre avec le pays de Rojava semble inévitable. Voici venu le temps des alliances, des trahisons et d’une quête redoutable : celle de soi-même.

Premier volume des Chroniques de Naviïn, Dyenne nous propulse au-devant de nombreux dangers : entre complots et pratiques magiques interdites, impossible de ne pas être happés par cet univers au sous-texte résolument féministe !

Avis

J’ai lu ce livre en service presse. Ce qui signifie que l’on m’en a remis une version et qu’il m’est impossible de savoir si elle n’était destinée qu’à cet usage ou si c’est celle que l’on retrouve sur les sites de ventes. Je tenais à le préciser parce que je ne peux juger que de ce que j’ai entre les mains et que, contrairement à mon habitude, cet article va commencer de manière plutôt brutale.

Pour écrire, il faut du talent, une idée, de la persévérance et surtout du travail, beaucoup, beaucoup de travail. En ce qui concerne Les Chroniques de Naviïn, Tome 1 : Dyenne de Lili B. R., c’est sur ce dernier point que le bât blesse. À mon sens, ce livre n’est pas terminé. C’est un brouillon qui a besoin d’être relu, corrigé et peaufiné. Quand pour des répliques d’un personnage on oublie de faire un saut à la ligne et de mettre un tiret et qu’en guise de correction, on met un doublon juste en dessous avec la bonne mise en page, je suis navrée mais il s’agit là de davantage qu’une banale faute de frappe ou d’orthographe. Cela étant, je l’ai dit, redit et je le répète encore, je n’ai pas pour vocation de démolir des auteurs. En dépit du coup de massue que je viens d’asséner, si je n’avais rien noté de bons, j’aurais demandé à ne pas rédiger cet article. Alors, même si mon entrée en matière va teinter la suite de cette critique, allons voir avec un peu plus de nuances de quoi ça parle.

Sur le fond d’une paix fragile, Les Chroniques de Naviïn, Tome 1 : Dyenne de Lili B. R. aborde le thème du rôle de la femme dans la société. Jusqu’à une grande guerre, dans ce pays, elles étaient fortes et libres. Ce passé est récent. Des portraits de la présente souveraine la dépeignent, dans sa jeunesse, en guerrière vêtue d’un pantalon. Depuis, afin de paraître civilisés aux yeux de leurs voisins et d’éviter d’être pris pour cible, ils ont dû changer leurs mœurs. Ce livre se veut une œuvre féministe. Il est vrai qu’on en sent le parfum, on en goûte la saveur, mais… En fait, il ne l’est pas tant que ça. À l’exception de Dyenne, aucune voix ne semble s’élever pour dénoncer ce qu’est devenu leur pays. Tous semblent s’y être plutôt bien habitués. Cela dit, comme le titre l’indique, le récit ce concentre sur elle. Peut-être n’est-elle pas une exception, mais qu’elle n’a juste pas croisé le chemin de personnes partageant son avis. La suite nous le dira… ou pas.

D’ailleurs, qu’en est-il de Dyenne? Sur papier, je suis certaine qu’elle est une jeune femme forte, généreuse, impulsive, persévérante et courageuse. Je serais même prête à parier que l’auteure la voit ainsi dans sa tête. Hélas, le rendu n’y est pas. Elle m’a donné l’impression d’être une fillette de 5 ans qui fait des caprices avec les réactions épidermiques d’une préadolescente qui découvre les premiers émois amoureux. On dit d’elle qu’elle est sur le point d’atteindre sa majorité. J’ai songé un moment qu’elle était peut-être une jeune fille de 15, 16 ans rendue un peu immature du fait de son statut de privilégiée, mais après vérification, elle avait 21 ans. Aïe! Vous comprendrez que, sans que cela me l’ait rendue antipathique, je n’ai pas réussi à m’attacher particulièrement à elle. Pour en venir à la première description que j’en ai faite, j’ai dû élaguer les fioritures et me recentrer sur l’essentiel. Une tâche plus simple à faire avec les autres personnages, étant donné qu’on n’a pas leur état d’âme. Ce qui ressort de cet exercice, c’est qu’ils ne sont pas bâclés, loin de là, et j’inclus même Dyenne là-dedans. Ils sont bien pensés, bien conçu, avec leurs bons et leurs mauvais côtés et une certaine richesse. Pour l’apprécier pleinement, il faudrait juste un peu plus de… Bon relisez plus haut, je ne vais pas me répéter.

Quant à la plume de l’auteure, elle est prometteuse. Un terme que j’emploie souvent quand il s’agit d’un premier livre, mais rarement avec autant de justesse. Certaines tournures de phrases sont bizarres. Le choix de certains mots ou verbes est contestable. Pourtant… Le talent y est. La preuve en est, qu’en dépit de certaines longueurs dues à l’ajout de drames excessifs, et parfois incohérent, afin de créer une tension ou un suspense artificiel, cette lecture n’était pas pénible. Je n’ai pas eu à me forcer pour finir Les Chroniques de Naviïn, Tome 1 : Dyenne de Lili B. R. Au contraire, j’y ai même pris un certain plaisir. Comme quoi il y a du bon dans ce livre qui ne demande qu’à être exploité. Pour cela, il suffirait de… À ce stade, vous avez compris!

Ce qui m’amène à conclure avec un vœu. Celui que si vous lisez cet article un certain temps après sa rédaction, il soit devenu obsolète. Je souhaite de tout mon cœur que l’auteure ne m’en veuille pas de cette critique, mais plutôt qu’elle l’encourage à se repencher sur son manuscrit. En toute sincérité, la trame de l’intrigue est bonne. L’univers s’annonce original et riche. Les Chroniques de Naviïn, Tome 1 : Dyenne de Lili B. R. pose de solides bases d’une série, en laissant plus de questions que de réponses. Ce livre aurait tant à offrir! Il faudrait simplement sortir ce diamant de sa gangue et le tailler afin d’en exposer toute sa beauté.


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