Le Porteur de Lumière de Brent Weeks

Le Porteur de Lumière de Brent Weeks (tome 4, 5 et 6)

Ma pile de livre à lire est particulière. Si vous en avez profité, vous vous en souviendrez, au début de la pandémie, des maisons d’édition avaient offert des livres gratuits, comme un effort de guerre. J’en avais profité. Je me suis donc retrouvée avec des livres que j’avais prévu d’acheter, de belles découvertes, d’autres qui me sortiront de ma zone de confort et enfin, d’autres encore qui vont finir à la poubelle dès que je tournerai la page couverture. Au milieu de tout cela, il y a mes derniers achats avant que je me noie dans les sp et mon intégral d’intégrales de Raymond E. Feist. Parmi eux se trouvaient Le Miroir de sang, le 4e tome de la série Le Porteur de Lumière de Brent Weeks. Il y est resté à prendre la poussière numérique durant tellement longtemps que les deux derniers tomes ont eu le temps de sortir! J’ai donc pu terminer cette série. Avant de vous en parler, je vous invite à aller lire ou relire mon article sur les trois premiers tomes.

Le Porteur de Lumière, tome 4: Le Miroir de sang
Synopsis tome 4 : Le Miroir de Sang

Privé de ses pouvoirs magiques et de son titre de Prisme, déclaré mort et enfermé dans la prison magique qu’il avait conçue pour son frère, l’ex-empereur Gavin Guile n’a pas la moindre chance de s’évader. Mais les sept satrapies vont bientôt affronter la pire menace de leur histoire… et il est le seul à pouvoir les sauver.

Alors que les armées du Roi blanc balaient les troupes de la Chromerie et que les anciens dieux renaissent, le destin du monde se résume à une seule question : qui est le Porteur de Lumière ?

Le Porteur de Lumière. tome 5 et 6: Le Blanc incandescent
Synopsis tome 5 et 6 : Le Blanc incandescent, première et seconde parties

Les royaumes s’affrontent tandis que Kip s’efforce d’échapper à l’ombre de sa famille pour protéger les terres et les êtres qui lui sont chers… Gavin Guile fut autrefois l’homme le plus puissant du monde connu. Il n’est plus aujourd’hui qu’un être brisé. Privé de ses incroyables pouvoirs, il se voit contraint d’accepter une mission suicide. S’il échoue, la femme qu’il aime mourra. S’il réussit, l’empire tout entier s’effondrera. Pendant ce temps, le Roi blanc prépare ses terribles pièges et la Chromerie, trahie de toutes parts, risque d’être détruite. Kip Guile rassemble ses alliés pour regagner les Jaspes et livrer une ultime bataille… qui semble perdue d’avance. Le Porteur de Lumière arrivera-t-il à temps pour sauver le monde des ténèbres ?

Mon avis

Mon précédent article sur Le Porteur de Lumière de Brent Weeks remonte à une époque où ils étaient plus succincts. Je pourrais vous expliquer pourquoi ils étaient ainsi et pourquoi ça a changé, mais je digresserais. Le plus important pour l’instant, c’est que ça me permet d’en reparler sans être redondante. Ce n’est pas si mal!

Bref, fort heureusement, j’ai relu les premiers tomes dans un meilleur état d’esprit. Il n’en reste pas moins que cette fois encore j’ai eu un peu de mal à vraiment m’immerger dans l’histoire. Pourquoi? Parce que, si je le résume de manière manichéenne, les bons en prennent systématiquement plein la gueule et les méchants sont intouchables. Je sais, la réalité n’est pas un monde de bisounours, alors pourquoi la littérature le serait? Sans oublier que ça pourrait être lassant à la longue, dans les livres surtout, s’entend. L’auteur a structuré l’histoire ainsi, il a créé un monde dur, il faut l’accepter tel quel et voir où cela nous mène et si au final, ça nous plaît ou non. Chacun ses goûts. Mais, il n’en reste pas moins que je dois avoir un petit côté trop gentil. Alors, en dépit de tout ce que j’aurai à dire sur la plume Brent Weeks et ses personnages, il y avait toujours ce sentiment de frustration, tel dans du sable dans un engrenage.

Ça, c’est surtout vrai dans la première partie de la série Le Porteur de Lumière de Brent Weeks. Parce que, et qu’on y réfléchit avec Gavin-qui-n’est-pas-vraiment-Gavin on en a un bon indice dès le premier tome, rien ou presque n’est ce qui semblerait être! Plus l’action avance, plus les voiles se lèvent sur des mystères qui en dissimulaient d’autres encore, et plus cette frustration que je ressentais perdait de son importance. Autrement dit, c’est une saga qui vaut la peine d’être lu jusqu’au bout.

Déjà, Brent Weeks a une belle plume, addictive, immersive, avec laquelle il se permet de faire transparaitre les faiblesses et les hésitations de ses personnages. Ça semble anodin, mais pour être honnête, mettre autant de points de suspension, de « hein » et de cafouillage dans les dialogues sans que cela devienne un point négatif, c’est de l’art! En vérité, je n’ai rien à dire de mal sur l’écriture de cet auteur. Elle est fluide, directe, incisive, que du bonheur. Pour peu qu’on aime. Quitte à le rappeler, chacun ses goûts.

Vous l’aurez compris à ce point, l’intrigue du Porteur de Lumière de Brent Weeks est riche et complexe. Je ne peux même pas trop en parler de peur de trop en dire et d’en gâcher le plaisir. Peut-être le mieux est-il de l’aborder via les personnages.

Nous avons d’abord Kip, qui a beaucoup de mal à abandonner la perception de lui-même qu’il avait enfant. On le voit grandir, évoluer et devenir plus que ce qu’il reconnait être lui-même. Cette méconnaissance de soi pourrait presque être vue comme un trait de famille. Gavin n’est pas mieux. Quoique avec lui, c’est encore pire. Même nous, il y a des moments où on ne sait plus où on en est. Est-il méchant, gentil, nous a-t-il dupés avec certaines de ses actions? Est-il victime ou responsable de la guerre des Prismes? Pire tant qu’on y est, est-il fou à lier ou sain d’esprit? Quant à Andross, peut-il être davantage que cette cruelle araignée manipulant tout le monde à son profit? Je pourrais continuer longtemps comme cela. Les secrets de Boisinistre. La voie tortueuse par laquelle passe Teia. La féroce loyauté et la fraternité des Gardes noirs et des Invincibles. Tisis qui se dévoile au-delà de son masque de crétine. Etc…

En résumé, oui j’ai ressenti un peu de frustration à la lecture du Porteur de Lumière de Brent Weeks et peut-être aurais-je davantage apprécié ma lecture sans cela. Néanmoins, pour ne pas l’avoir, il aurait fallu que ce soit carrément une autre histoire et ça aurait été dommage. Telle qu’elle est, cette série est d’une délicieuse complexité à savourer et à décortiquer. Je suis presque certaine que si je la relis, je découvrirai des détails ou arriverai à des conclusions qui m’avaient échappé. Quelques fois, il faut juste se laisser porter par l’imaginaire de l’auteur, voir plus loin que son ressenti et apprécier le voyage. Dans ce cas-ci, je ne regrette pas du tout de l’avoir fait. Laissez-vous tenter et si vous en avez envie, lançons le débat : Selon vous, qui est le Porteur de Lumière?


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