Je ne suis pas une rapace. Je ne lis pas des services presse dans le but d’avoir des livres gratuits. C’est une collaboration et qu’au final mon avis soit bon ou mauvais, au départ il y a toujours un petit quelque chose qui m’intrigue, qui me fait dire que le livre en question pourrait me plaire. Sinon, je le laisse à d’autres, je n’ai pas non plus pour vocation de démolir des auteurs. Il va sans dire que Tribulations juvéniles de Nathan D. Latrev ne fait pas exception. Cela étant, quand l’accroche est la promesse d’un livre fantasy sans les clichés du genre, ce peut être une arme à double tranchant, qui fait ressortir un chouya mon côté machiavélique et me met au défi d’en trouver!
Bon, je vais éteindre la bande sonore du rire idoine, remercier l’auteur de sa confiance, qui après une telle entrée en matière a possiblement des doutes sur le bien-fondé de l’avoir fait, et je vous en parle! En commençant par vous copier le résumé officiel, ce sera plus simple.
Synopsis
Un roman de fantasy sans les clichés du genre ? Chiche !
Deux cents ans se sont écoulés depuis la dernière grande guerre des cinq peuples. La paix règne, en apparence, sur le vaste monde d’Isthariun.
À Valendas, la capitale humaine, Eskalys un jeune garçon, ainsi que ses amis d’enfance, Firnaël l’elfe pêcheur et Gugnir le nain des forêts vivent une jeunesse dorée et heureuse, à peine troublée par leurs nombreuses facéties.
Mais leur dernière plaisanterie lors du bal de chaude-saison ne fut pas au goût de tous, surtout de leurs familles respectives, qui jugèrent bon de les séparer dans les meilleurs délais.
Embarqués malgré eux dans des péripéties épiques, parviendront-ils à trouver leur voie ? Découvriront-ils l’origine des éléments étranges qui pourraient remettre en cause l’existence même de leur univers ?
Suivez les aventures des trois amis et d’autres héros aussi singuliers dans un périple fantastique, où ils croiseront des créatures étonnantes, où la magie sera omniprésente et les combats… souvent mortels !
Mon avis
Alors, la question qui tue est : « Tribulations juvéniles de Nathan D. Latrev a-t-il réussi à éviter tous les clichés? » *Roulements de tambour* Et la réponse est… Non. Toutes mes excuses pour la déception occasionnée mais inutiles d’afficher de petits airs dépités, car ce n’est pas si grave. Soyons honnêtes, la fantasy ratisse très large, il y a d’innombrables livres qui ont été écrits dans ce genre, et j’en ai énormément lu. Ne pas tomber dans le piège de quelques stéréotypes est presque impossible. La vérité, aussi objective qu’elle pût être passée par le filtre de mon opinion, est que je ne me serais pas mise en chasse tel un limier, ni ne me serais fait de petites listes dans ma tête et encore moins n’aurais-je soulevé ce point si l’auteur ne l’avait pas agité devant moi. Aïe! Comme quoi, il n’y a pas de raison de s’en faire et donc, avant que tout ceci ne prenne une importance exagérée, passons à quelque chose de plus constructif.
Mouais… Mais, vous parlez de cette histoire est compliquée. Pourquoi? Parce que mon rôle n’est pas de spoiler. Si j’en parle sans trop en dévoiler pour ne pas gâcher l’intérêt de l’intrigue, elle aura l’air… Oh le vilain mot… Cliché. Or, ce serait mésestimer ce récit. Ce dont je n’ai pas très envie. Il faut voir l’ensemble, comment tout a commencé, où leurs actions les ont menés et vers quel fin pour y découvrir une originalité rafraîchissante. Bon d’accord, mais encore?
Dans Tribulations juvéniles de Nathan D. Latrev nous suivons principalement les aventures de trois garnements impossibles qui se voient séparés après leur dernière plaisanterie de très mauvais goût. Tous les 3 quittent Valendas, chacun vers une destination différente et ils sont très vite confrontés à une réalité très loin de l’insouciance de leur enfance. Qui aurait cru qu’un lâcher de crottes dans un bal allait les impliquer dans un conflit tel qu’ils n’en avaient pas connu depuis 200 ans!
La « plaisanterie » est particulière n’est-ce pas? En fait, les traiter de garnements est encore gentillet. Ce qui est intéressant de préciser ici, c’est que Nathan D. Latrev a fait preuve d’une certaine auto-dérision. Je ne dis pas qu’il n’a pas pris son travail d’écriture au sérieux, bien au contraire. C’est juste que lorsqu’un auteur s’investit pleinement dans son récit, qu’il y met une part de son lui-même, de son âme, cela se ressent. Et là, on pouvait sentir à quel point il s’était amusé à nous raconter cette histoire. Ce plaisir, cette touche d’humour qu’elle instillait à fait en sorte que j’ai lu ce livre avec le sourire et que je souris encore en y repensant.
Nathan D. Latrev a une plume fluide et agréable à lire. Ses personnages sont attachants, complexes, uniques et bien travaillés. Si je voulais faire ressortir un défaut, parce qu’il le faut bien. Je dirais qu’à certains instants le récit perd un peu de son rythme, d’une certaine manière. Je m’explique, en essayant d’être le plus vague possible pour ne pas gâcher les surprises, défi! Il y a 3 sources de conflits aux objectifs similaires. On ne peut pas dire que c’est redondant, puisque c’est 3 progressions différentes. Il n’en reste pas moins que sur le principe c’est assez semblable. Regarder 3 châteaux de cartes s’effondrer en notant les différences entre chacun ne change pas grand-chose au fait que tout se casse la gueule. Et si ça manque un peu de contraste… Ça peut apporter un peu de lassitude.
En résumé, Tribulations juvéniles de Nathan D. Latrev est le premier livre de l’auteur et une belle découverte. J’aurais presque envie de vous mettre au défi d’aller à chasse aux clichés, juste parce que pour cela, il faudrait que vous lisiez le livre! Comme quoi, somme toute ce livre aura été une agréable lecture que je recommande.
Laisser un commentaire