À sa publication, à la fin de l’année 2014, je découvrais, en furetant sur Amazon, Le Fou et l’Assassin de Robin Hobb. Le résumé était alléchant. Une suite à l’Assassin royal? J’étais curieuse de découvrir ça! Dans le titre, la page couverture et la présentation, il n’était pas fait mention de tome. Je m’étais dit que c’était un peu l’équivalent du préquel. Une gentille petite histoire pour revisiter une dernière fois FitzChevalerie, le temps de lui dire au revoir. Le livre se terminait avec sa fille égarée dans les murs de sa demeure et lui retournant chez lui après avoir rencontré Umbre. Mais c’est quoi cette fin?! C’est une blague?! Ouais… On pourrait dire ça… Et une mauvaise en plus. C’est seulement à ce moment-là que j’ai réalisé que je n’avais entre les mains que la moitié d’un livre, pour le même prix que la version complète originale. Il ne me restait plus qu’à attendre impatiemment des mois avant de pouvoir lire la suite. C’est de cette frustration originelle que m’est venue l’idée de ne surtout pas acheter le tome 5 avant que sa moitié, le tome 6, ne soit sortie et de tout recommencer depuis le début. Le 18 septembre, j’achetais les deux fameux derniers tomes et j’entamais mon projet. Après deux mois et demi, nous voici donc rendus au dernier cycle, il est l’heure de voir ce que nous réserve la conclusion de cette grande saga.
Synopsis tome 1
Fitz a enfin réussi à avoir l’existence dont il rêvait. Marié à Molly, ils vivent à Flétribois avec les plus jeunes enfants qu’elle a eu de Burrich et Patience. Seule ombre au tableau, Fitz déplore de n’avoir jamais reçu de nouvelle du Fou. Lors d’une fête de l’hiver, une messagère est tuée sous son toit dans d’étranges circonstances avant d’avoir pu lui remettre son message. Il s’en alarme mais, le temps passant, il oublie. Ce temps qui passe, ce temps cruel. La guérison d’Art brutal dont il avait fait les frais continue d’agir et le garde jeune et en bonne santé, alors que Molly vieillit. Non seulement cela semble-t-il les séparer, mais lorsqu’elle lui annonce qu’elle est enceinte alors qu’elle n’est plus en âge de concevoir, il craint qu’elle sombre dans la démence.
Synopsis tome 2 : La fille de l’assassin
Molly est morte et avec elle, le monde de Fitz s’est écroulé. Il ne lui reste plus qu’Abeille, sa fille, si petite, si étrange et si intelligente. Ortie veut la lui prendre. Lui veut être un bon père pour elle, il le souhaite de tout son cœur, même s’il ne sait pas comment s’y prendre. Umbre ne lui facilite pas la tâche en lui envoyant ses protégés et après tant d’années, un message du Fou finit par lui parvenir, via une messagère à l’agonie.
Synopsis tome 3 : En quête de vengeance
Comment Fitz aurait pu reconnaître en ce mendiant serrant Abeille contre lui son ami le Fou? Il pensait protéger son enfant, il a presque tué le Fou. Pour le sauver, il l’a amené via une pierre portail à Castelcerf, mais ses ennemis en ont profité pour enlever Abeille demeurée à Flétribois. Avant même que la nouvelle se propage, le Fou n’a qu’une seule idée, une seule obsession. Il veut que Fitz l’accompagne à Clerre pour se venger, là où il a été éduqué enfant et là où il a été torturé. Ils doivent tous les tuer.
Synopsis tome 4 : Le Retour de l’Assassin
Tous les moyens sont mis en œuvre pour retrouver Abeille. Pour Fitz, l’attente est insupportable et avoir été reconnu officiellement par le roi Devoir en tant que prince FitzChevalerie Loinvoyant ne lui facilite pas les choses. Il se sent entravé par le rôle qu’il doit jouer, alors qu’il ne songe qu’à sa petite fille. D’ailleurs, dès la première piste, il jette le protocole aux orties, ignore les instructions de Devoir et se lance à son secours. Tout cela pour découvrir un champ de bataille et apprendre qu’Abeille à traverser une pierre portail. Sans formation, comment aurait-elle pu y survivre?
Synopsis tome 5 : Sur les Rives de l’Art
Persuadé qu’Abeille est morte, Fitz ne pense qu’à la venger. Pendant ce temps, Abeille fait ce qu’elle peut pour survivre. Père Loup le lui a bien dit, elle n’est pas une proie et même si les Serviteurs ont détruit sa vie, elle ne se laissera pas faire. De son côté, le Fou a recommencé à faire des rêves. Ceux-ci l’ont convaincu que pour mener à bien leur mission, ils ont besoin de Parangon. Pour le convaincre, il lui fait une offre qui risque d’avoir d’importantes répercussions.
Synopsis tome 6 : Le Destin de l’Assassin
Les Blancs avaient prophétisé la venue du Destructeur. Ils avaient foi en leur capacité à modifier les événements pour l’éviter. C’était compter sans Fitz, le Changeur, qui a l’art d’accomplir ce qui ne devrait pas être possible. Et Abeille est bien sa fille. L’heure de la vengeance est venue. Pour avoir trahi les Anciens et les dragons, pour s’être servi des rêves à leurs profits, pour avoir attaqué Flétribois et s’en être pris aux Loinvoyant, ceux de Clerre vont devoir payer.
Le mythe du Prophète Blanc dit que le temps est une roue qui tourne sans cesse sur elle-même et que le Prophète Blanc use de son Catalyseur pour la dévier vers une meilleure Voie, un avenir meilleur. De ces cercles, de ces cycles, on en retrouve sans fin dans l’ensemble de la saga. Je l’avais dit dès la première critique. Aussi pénible que soit à lire Le Prince Bâtard, il apporte un certain éclairage neuf aux événements qui se passe par la suite. On pourrait même y voir le premier cercle modifié. Un prince bâtard, possédant la magie du Vif avec un parent proche qui veut s’emparer du trône. Oh bien sûr, il y a des différences, le destin de l’un subit les conséquences de ce qu’a vécu l’autre. Néanmoins, sur le principe, ça se ressemble étrangement.
Dans Le Fou et l’Assassin, Robin Hobb réunit tous ces petits cercles pour voir au-delà. Elle tresse ensemble tous ces fils qu’elle a jetés de-ci de-là et les tresse ensemble pour nous amener vers sa grande finale. Les derniers mystères sont résolus. Nous disons au revoir à des personnages dont nous avons suivi l’évolution au fil des pages. Tous sont réunis, de Castelcerf à Terrilville, en passant par Kelsingra. Je n’irai pas vous dire comment cela se termine, je ne suis pas si cruelle… Quoique… Je dirai seulement qu’en débutant le cycle, je ne m’attendais pas à ça, mais que dans un sens c’est logique.
Bref, encore une fois, et pour une dernière fois, je me suis laissée emporter dans l’univers de Robin Hobb. Sa plume, toujours plus addictive, m’a captivé jusqu’à la fin… ou presque. Jusqu’alors, nous avions les livres avec Fitz à la première personne et les autres à la troisième personne. Dans ceux-ci, nous alternons, à la première personne, entre Abeille et Fitz. En soi, c’est une bonne chose. Cependant, il arrive qu’un côté soit plus palpitant que l’autre et ça brise un peu le rythme. Franchement, c’est mineur et on pourrait dire que je cherche les poux. Tout comme quand je remarque certaines petites erreurs. Par exemple, Ronica prétendant n’avoir que deux petits-enfants, Phron et Gamin. Et encore, sont-elles dues à l’auteure ou à la traduction? Difficile à dire…
Comme vous le voyez, exceptionnellement, j’ai fait une critique beaucoup plus longue. Il me semblait que le sujet le valait bien. Robin Hobb est très loin d’être une auteure inconnue. Si malgré ça, vous ne la connaissez pas, n’hésitez pas à la découvrir et si vous en avez le temps et/ou le courage, à suivre à mes traces en lisant l’entièreté de sa saga!
Si ça vous intéresse, vous pouvez consulter les précédents articles de cette série, ici :
Préludes à l’Assassin royal et aux Aventuriers de la mer
Le premier cycle de L’Assassin royal
Laisser un commentaire